Dans la publicité on
a pris l’habitude de remplacer les mots amour ou le verbe aimer par
le dessin d’un cœur.
Tout le monde
comprend facilement. On a fait du cœur le centre, la source et
l’origine de l’amour. Et pourtant le cœur n’est qu’un muscle. Et
paradoxalement, le muscle le plus facile à remplacer dans
l’organisme humain. Il est plus facile de remplacer un cœur que de
remplacer un doigt de pied, en autant que le cœur est compatible.
La
première lecture de ce dimanche nous raconte l’histoire du roi David
qui se laisse emporter par les émotions de son cœur en voyant la
femme d’Urie et qui ira jusqu’à trouver une astuce incroyable en
pensant que sa faute pourra passer inaperçue aux yeux de son Dieu.
Le prophète Nathan en lui racontant une histoire toute simple lui
fait prendre conscience de sa faute. David s’empresse de le
reconnaître et il sera pardonné immédiatement.
Devant l’étonnement
de son hôte Simon, parce qu’Il a pardonné à la pécheresse
repentante, Jésus va lui raconter une histoire pour lui faire
comprendre que ce qui est important pour Dieu ce n’est certainement
pas de s’arrêter à la faute commise mais bien plutôt à la
reconnaissance de la faute et du repentir ressenti par le pécheur.
Il y a l’amour
émotion, qui a aveuglé le roi David et lui a fait oublier la loi de
son Dieu. Il y a l’appât du gain ou la facilité d’une vie sans
retenue qui a poussé la femme dans la voie de l’inconscience.
Il y a la voix du
prophète Nathan qui permettra à David de prendre conscience de la
gravité de sa faute. Il y a la rencontre de Jésus qui permettra à la
femme de poser ses gestes étonnants en faveur de Jésus parce qu’elle
a découvert en lui celui qui lui redonnera sa dignité de femme.
À l’image de Simon
le pharisien nous serons toujours étonnés de la facilité avec
laquelle le pardon est donné. Nous serons toujours surpris et
parfois choqués de la grande miséricorde de Dieu. Mais son amour est
si grand, qu’il cherchera toujours à permettre à chacun de
reconnaître sa dignité d’enfant de Dieu et de la recouvrer le plus
rapidement possible. L’image du père qui attend fébrilement,
assidument, quotidiennement son enfant parti avec l’héritage, c’est
Dieu qui veut que tous ses enfants soient heureux près de Lui. Ce
Dieu-là est celui que Jésus est venu nous faire connaître. Il est le
seul vrai, l’unique. Il est L’Amour.
Avec le pape
François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean Jacques
Mireault
prêtre.
« Le nom de Dieu est Miséricorde »
François