Partager un repas avec des membres de la famille, des
amis ou même de façon professionnelle, cela peut paraître anodin.
C’est pourtant souvent le moment de d’échanges en
profondeur et même de confidences car nous sommes alors unis dans
une même réalité de vie. Il se crée alors possiblement des liens.
Le Christ se donne dans le repas de l’Eucharistie.
C’est le pain de l’humain en route selon l’expression de la séquence
de la messe d’aujourd’hui.
La fête du Saint Sacrement nous propose un temps de
prière, d’union commune avec Lui et de communion dans ce qu’il y a
de plus intime dans la vie qui est de devenir l’un avec l’autre et
par l’Autre.
Ce geste de partage du pain et du vin, qui peut
sembler banal, devient tellement important pour Jésus qu’il est
celui qui permettra aux Apôtres, aux disciples d’Emmaüs et à
d’autres, de le reconnaître. Il sera le sacrement par excellence des
chrétiens en devenant Corps et Sang du Christ.
Dans la Parole de Dieu, rapportée par Paul, le
Seigneur nous dit de refaire ce geste en mémoire de Lui.
Cette invitation demande de refaire la Dernière Cène
à la suite du Christ mais aussi de reproduire les enseignements
évangéliques comme le Seigneur l’a fait durant son séjour parmi
nous.
L’évangile d’aujourd’hui nous rappelle que le
Seigneur enseignait et guérissait avant de multiplier les pains et
les poissons. C’est aussi notre mission.
Vivre la fête du Corps et du Sang du Christ c’est
donc accepter de nous engager à faire de notre vie une démarche
évangélique dans l’amour, la tendresse de Dieu, la miséricorde et la
compassion dont nous parle le pape François dans sa dernière
exhortation apostolique suite aux synodes sur la famille.
L’Eucharistie est le sommet de notre vie chrétienne
et le don de Dieu pour la vie du monde. C’est donc notre baptême qui
prend tout son sens.
Daniel Gauvreau,
ptre