Quand Jésus se
présenta à l’entrée de Jérusalem, ses disciples autour de lui, tout
près, bombaient le torse. Jésus les avait choisis. Il leur avait
même permis de réaliser en son nom quelques miracles. « Quand
vous entrez dans une ville, » leur avait-il dit, « dites,
Paix à cette maison, guérissez les malades, chassez les esprits
mauvais. » Et ça avait fonctionné.
Ils étaient là
aussi, ceux et celles qui avaient bénéficié de sa miséricorde et de
son pouvoir de guérison. Aveugles, sourds, muets, paralytiques,
lépreux, et même morts.
Ils étaient là, ceux
et celles qui avaient entendu sa Parole. « Heureux les pauvres,
heureux ceux qui pleurent. Venez à moi vous tous qui souffrez, vous
qui ployez sous le fardeau. » Et Jésus les avait consolé, Jésus les
avait réconforté.
Ils étaient là, ils
applaudissaient. « Hosanna! Hosanna! Béni soit celui qui vient au
nom du Seigneur. » Ils étaient portés par la foule. Une foule
entraîne, une foule fait parfois perdre la tête.
Les Rameaux qu’on
agite font un peu penser aux pompons des meneuses de claques. Quelle
frénésie!
Quelques jours plus
tard, à la sortie de Jérusalem, Jésus sort de la ville avec une
poutre sur les épaules, escorté par quelques soldats romains qui
font leur métier.
Où sont-ils tous?
Les guéris, les
voyants, les ressuscités, les apôtres eux-mêmes qui se tenaient tout
près?
Qu’est-il arrivé?
Celui que l’on
croyait tout-puissant, celui qui devait être capable de nous libérer
du joug des Romains, il s’est laissé arrêté, il a été jugé, condamné
et il sera pendu au gibet de la croix comme un malfaiteur.
Dieu meurt. Ce
Dieu-là meurt. Le Dieu de nos horizons matériels et de proximité.
Notre espoir de
triomphe terrestre, de domination, de vie facile, de tranquille
confort s’est évanoui…Dieu nous aurait-il laissé tomber?
Suite, la semaine
prochaine…...
Jean Jacques
Mireault,
prêtre
Paroles du
Pape François:
« Le Seigneur ne se
lasse jamais de pardonner, c’est nous qui nous lassons de lui
demander pardon. »