Dans la joie de ta
Promesse!
« En ce temps-là, Marie se mit en route
rapidement. »
(Luc 1, 39-45) |
À la veille de Noël l’Évangile nous présente
l’empressement de Marie à se mettre au service de sa cousine Élisabeth.
Marie ne s’est pas retournée sur elle-même, elle a appris le besoin de
l’autre et elle s’est empressée d’y répondre.
Me suis-je empressé moi aussi pour répondre
à l’attente de quelqu’un que j’aime?
Si
tout cet énervement du temps des fêtes a comme cause, mon désir de faire
plaisir à celui-ci ou à celle-là, c’est déjà quelque chose d’appréciable
et je ne me serai pas énervé pour rien. Car c’est Noël, et à Noël, il
faut faire des choses spéciales. Si parce que c’est Noël j’arrive à
oublier mon conflit avec lui où elle et qu’on finit par se rencontrer,
ne serait-ce que le temps d’échanger des vœux ou même un cadeau, ce sera
déjà quelque chose. Noël aura produit son effet. Et je pense que c’est
tout ce que le Seigneur demande.
Si parce que c’est Noël j’en arrive à
oublier mes rancœurs et je réussis à sourire à ce voisin exécrable. Si
j’envoie une carte à tel ami oublié depuis un certain temps. Si je
manifeste ma reconnaissance à mes parents de qui je donne l’impression
d’avoir tout à recevoir et rien à donner. Si nous faisons un effort
surhumain pour accueillir l’ami de notre fille ou l’amie de notre fils
qui ne nous revient pas tellement.
Si Noël réussit à nous faire réaliser des
miracles, c’est que Noël c’est Dieu qui agit à travers nous. Noël c’est
Dieu qui est intervenu sur notre planète pour nous indiquer la voie à
suivre pour être plus heureux. Je sais bien que tout ça n’est pas
facile. Mais ce ne fut pas facile non plus pour lui de prendre la
décision de venir chez les hommes sachant très bien comment il allait
être accueilli.
Mais il n’était pas encore né qu’il
provoquait déjà des gestes de générosité. « En ces jours-là, Marie se
mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle
entra dans la maison de Zacharie et salua Élizabeth. »
Jésus n’était pas encore né que déjà il
proposait à sa mère cette visite à sa cousine qui attendait un enfant
dans sa vieillesse. Et Marie n’a pas hésité longtemps. Marie n’est pas
du genre à hésiter. Dès qu’on lui dit que sa cousine a besoin d’elle,
elle part en courant, même si elle aussi elle est enceinte et attend son
enfant. Et les deux enfants seront heureux parce que les deux mamans
reconnaîtront leurs joies réciproques.
Si Noël me pousse à faire des choses que je
ne ferais pas s’il n’y avait pas Noël. Noël aura déjà réussi à faire du
merveilleux là où il n’y avait que de l’ordinaire. Noël a déjà fait son
effet et il ne me reste qu’à m’en réjouir.
Il ne me reste qu’à comprendre que tout ça
est désiré et voulu par Dieu. Et que s’il a envoyé son Fils dans le
monde il y a deux mille ans ce sera toujours pour que nous comprenions
la joie du don autrement plus gratifiante et satisfaisante que le
plaisir d’accumuler pour soi des richesses périssables. Quand donc
aurai-je fini de me poser des questions et quand commencerai-je à aimer
tout simplement comme Marie sans hésiter et sans tergiverser. Elle
partit rapidement car elle savait qu’on avait besoin d’elle, c’est tout.
Bientôt Noël, alors « Joyeux Noël »
Jean Jacques Mireault, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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