Puisse cela durer toujours!

Je partageais, il y a quelques jours, un repas avec un très jeune couple et leur petit bébé de quatre mois. Quel moment passionnant!

Un petit bec par-ci, des mains caressées par-là, des regards qui ne tarissaient pas d’émerveillements devant le petit garçon plein de vie. C’était le bonheur parfait et toute occasion était moment de joies.

Je crains que vous me disiez que c’est une lune de miel; que ça passera! Je répondrais ceci: le projet de Dieu sur l’homme et la femme est inscrit dans leurs aspirations profondes. Ils se donnent l’un à l’autre avec tout l’amour de leur cœur. Si je leur demande: voulez-vous toujours vivre ensemble? En me jetant un regard stupéfait, ils me répondraient: c’est évident!

Tout-à-coup, je découvre que cette loi de l’indissolubilité est inscrite dans le cœur et ils ne la vivent pas d’une façon écrasante et venant de l’extérieur. Oui, la vie de Dieu est inscrite en profondeur dans la vie des gens qui aiment.

Oui, il y a des amours blessés mais ça ne dit pas moins qu’il y a cette soif de cette grande confiance. Un amour qui s’est brisé en route ne dit pas moins la soif que la personne porte cette aspiration à un amour emballant et qui rassasie. Elle demeure toujours en quête d’un amour qu’elle cherche.

Jean Paul II a cette parole réconfortante dans l’encyclique Familiaris consortio (84): « J’exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Église, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. »

Le Synode sur la famille s'ouvre à Rome et nous espérons, suite au désir du Pape François, que l'Église soit plus proche des joies et des peines des couples.

Soutenons tous ces couples mariés pour que ça dure toujours: ils portent le projet de Dieu!

Maurice Comeau, ptre

Unité pastorale Montréal-Nord