« Et vous serez comblés de joie. »
(Jean 15, 9-17) |
Serait-ce une autre
publicité trompeuse? On en entend tellement tous les jours de ces
annonces qui promettent mer et monde; la santé par un médicament
miracle, le plaisir par une boisson que tout le monde connaît, la
richesse par un tirage, une loterie ou une visite au casino. Autant
d'occasions pour nous faire rêver à un bonheur qui ne vient jamais. Et
chaque fois, je me fais prendre. Tout d'un coup ce serait mon tour. Mais
mon tour ne vient pas et je continue à acheter des billets, des gratteux,
des bières ou des aspirines qui ne règlent pas mes problèmes.
On
me dit, c'est si simple et si peu cher. Quelques dollars par mois et
vous avez une auto neuve. Quelques gorgées et la vie est belle. Quelques
pilules et vos maux de têtes disparaîtront.
La publicité est
tellement trompeuse qu’on est porté à se demander: « Est-ce possible que
les gens puissent encore s'y laisser prendre? » Eh oui, c'est possible
puisque ça continue tout le temps.
On nous promet des
bonheurs faciles. On nous promet des plaisirs durables. On nous promet
toutes sortes de choses et on finit par y croire. Surtout on finit par
espérer. Tant que les gens vont espérer on continuera à faire miroiter
devant leurs yeux des joies impossibles.
...et
vous serez comblés de joie.
Une promesse du
Seigneur. Serait-elle de la même catégorie que toutes les autres ? Voilà
la question. Cette fois là, ce n'est pas un commercial à la télé, ni une
publicité intéressée, c'est une promesse de Dieu, une offre du Seigneur,
assortie de conditions bien spéciales. « Si
vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour;
comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans
son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que vous
soyez comblés de joie. »
« Mon commandement le
voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Il n'y a pas
de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »
Je revoyais il y a
quelque temps un reportage sur Mère Térésa et ses filles. Elles doivent
être aujourd'hui plus de 2000 à travers le monde. Elles sont rayonnantes
de joie. Elles ont décidé de tout abandonner pour se consacrer à aimer
les plus pauvres. La récompense est immédiate, ça ne peut être
autrement, puisque le Seigneur l'a promis. Si je cessais de m'inquiéter
et si je me mettais à aimer, il en serait certainement de même pour moi.
L'abbé Pierre disait:
« La vie, c'est du
temps qui nous est donné pour apprendre à aimer, jusqu'au jour où nous
rencontrerons l'amour infini. »
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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