Comme nous l’a rappelé
le livre des Lévites, la lèpre n’avait pas que des conséquences sur la
santé de ceux qui en étaient atteints. Elle condamnait le lépreux à
vivre à l’écart, rejeté par ses proches. Dans la Bible la lèpre était
aussi la marque du péché et le châtiment de fautes jugées
particulièrement graves. Elle faisait du malade un intouchable: «C’est
pourquoi il habitera à l’écart, sa demeure sera hors du camp.»
Jésus est touché
Mais
Jésus ose toucher l’intouchable. C’est parce que, nous dit Marc Jésus a
été pris de pitié devant cet homme. Avant de toucher le lépreux pour le
guérir, Jésus a été touché par la souffrance de cet homme.
Nous pourrions aussi
nous dire que nous avons à nous laisser toucher par ceux et celles qui
vivent des souffrances ou sont exclus ou mis à l’écart pour toutes
sortes de raison. Mais l’évangéliste nous suggère de faire un pas de
plus.
Après la guérison du
lépreux, c’est Jésus lui-même qui est obligé de se retirer à l’écart.
C’est en relevant celui qui est blessé, c’est en purifiant l’impur que
Jésus prend sur lui le poids qui écrasait l’homme perdu et c’est lui qui
est mis à l’écart.
Jésus lui avait demandé
de rien dire pour ne pas que les gens se méprennent sur le genre de
messie qu’il voulait être. Il n’est pas le magicien qui supprimerait
tous les maux de la terre.
Jésus envoie le lépreux
au prêtre pour qu’il puisse réintégrer la communauté. Il l’invite à
donner ce que Moïse a prescrit pour sa purification. C’est sur la croix
que Jésus assumera notre pardon des péchés, notre purification.
La bonne nouvelle
Au début de l’histoire,
c’est un grand malade condamné à la solitude qui vient à Jésus. En
finale, c’est une foule qui vient à lui de partout. Nous sommes invités
aussi, à l’exemple du lépreux guéri, à répandre la bonne nouvelle: Jésus
est celui qui peut nous guérir, nous purifier.
Yves Chamberland,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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