Même si on ne sait rien
de la belle-mère de Pierre en dehors du récit de sa guérison par Jésus
que relate l’Évangile d’aujourd’hui, je la présente néanmoins comme un
modèle pour nous car j’y discerne le prototype de tous les chrétiens.
En effet, elle qui est
malade devient l’objet de la bienveillance de Jésus.
Celui-ci
la prend par la main et la fait lever.
Ce verbe lever
est aussi employé dans le Nouveau Testament pour parler de la
résurrection.
Relevée, la belle-mère
se met à servir.
Encore un verbe qui a
une riche signification dans les Écritures. Il est appliqué à Jésus,
venu pour servir et non pour être servi.
Jésus, serviteur de
Dieu, comme l’était déjà le Serviteur souffrant du livre d’Isaïe.
Il est utilisé aussi
pour désigner ceux que plus tard on nommera les diacres, chargés
spécialement du service des pauvres dans les Actes des Apôtres.
Tout disciple de Jésus –
jusqu’à la fin des temps – est d’abord une personne guérie, sauvée du
péché, ressuscitée.
Il ou elle devient
ensuite témoin de la résurrection en servant à la manière de Jésus.
Même si sa notoriété
n’est pas plus grande que celle de la belle-mère de Pierre, même si son
service est bien humble, cette personne devenue disciple devient témoin
en servant.
Et c’est sur le service
des plus petits que le Roi la jugera, selon l’Évangile du jugement
dernier.
La guérison de la
belle-mère est suivie dans l’Évangile d’aujourd’hui de beaucoup
d’autres. Il est intéressant de méditer ce passage au début de la
semaine où l’Église vit la journée mondiale des malades.
Encore aujourd’hui,
Jésus guérit et invite au service.
Jean-Pierre Camerlain,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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