« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth? »
(Marc 1, 21-28) |
Le mot vocation vient du
mot latin « vocare » qui veut dire appeler. La vocation est donc un
appel. Un appel reçu par un individu qui décide selon ses possibilités,
selon ses désirs ou selon les besoins qu’il voit autour de lui de
répondre « oui » ou « non », à cet appel.
Heureux furent-ils les
apôtres Pierre, Jean, Jacques, Matthieu et les autres d’avoir côtoyé le
Seigneur, de l’avoir entendu de leurs oreilles, de l’avoir vu et de
l’avoir écouté lorsqu’il leur a dit: « Viens et suis-moi. »
Heureuse fut-elle la bienheureuse Vierge Marie à qui l’ange du Seigneur
s’est adressé en lui disant: « Tu vas concevoir et enfanter un fils
auquel tu donneras le nom de Jésus. » Heureux fut-il St Paul qui a
été terrassé de son cheval et à qui le Seigneur a dit: « Je suis
Jésus, celui que tu persécutes. » L’appel fut clair, net et précis.
La réponse fut aussi rapide et sans détour. «
Je suis la servante du Seigneur. » « Je te suivrai partout où tu iras. »
« Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. »
La réponse est facile,
mais c’est la vie qui est difficile. Dire oui un jour, tout le monde
sait que ce n’est pas trop exigeant. Mais ce qui l’est davantage c’est
de dire oui toujours. Voilà où se situe le problème. Ce fut ainsi pour
Marie, pour Pierre et pour Paul. Ce ne sera jamais différent pour
personne. La question est et sera toujours la même: « Comment cela se
fera-t-il? » et la réponse est et sera toujours la même: «
L’Esprit Saint viendra sur toi. » Que reste-t-il à faire? Faire
confiance à l’Esprit Saint.
La façon d’appeler du
Seigneur a changé. Aujourd’hui il m’appelle à travers mes goûts, mes
désirs, les besoins que je détecte autour de moi, mes talents, mes
possibilités, autant de moyens que le Seigneur utilise pour me faire
signe, pour m’appeler à le suivre. L’appel est là. Un jour je le sens en
moi. Un jour il se fait pressant. Un jour mon désir de faire quelque
chose pour mes frères est si clair que j’aurais le goût de tout lâcher
pour le suivre. Un jour je partirai peut-être. Un jour je répondrai.
L’appel ne fait jamais défaut. C’est la réponse qui tarde.
Être célibataire
aujourd’hui pour répondre à l’appel, ce n’est pas facile. Être marié et
fidèle aujourd’hui pour répondre au même appel du Seigneur ce n’est pas
plus facile. Être attentif aux besoins des autres toujours pour répondre
au même appel c’est aussi difficile. Rien n’est facile, rien ne va plus
de soit. Tout est toujours remis en question. Une seule chose reste
certaine et cela jusqu’à la fin des temps. Le Seigneur continuera sans
cesse à appeler des hommes et des femmes à sa suite. Des hommes et des
femmes continueront toujours à répondre oui ou à répondre non à l’appel.
Que le Seigneur fasse en
sorte que de plus en plus d’hommes et de femmes répondent à son appel
dans la joie et la paix, et dans la confiance. « L’Esprit Saint
viendra sur toi. » Ce fut vrai pour elle et ce doit être vrai pour
moi aussi.
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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