Un
appel
Il a fallu que Samuel le
réveille trois fois avant que le prêtre Éli comprenne et l’invite à
répondre au Seigneur lui-même. La première fois que les disciples de
Jean Baptiste ont vu Jésus, ils n’ont rien remarqué de spécial.
Il
a fallu que Jean Baptiste le désigne comme l’Agneau de Dieu pour que ses
deux disciples soient intrigués et décident de suivre Jésus. La première
fois que Jésus a rencontré Simon-Pierre, c’est son frère André qui lui a
présenté.
Nous avons souvent
besoin des autres pour reconnaître la présence de Dieu dans nos vies.
D’où vient notre foi ? C’est un don de Dieu bien sûr.
Mais il a fallu que
quelqu’un nous parle de lui. Notre foi est habituellement
l’aboutissement d’un cheminement et rarement le résultat d’un coup de
foudre. Elle est souvent le résultat de nos questions. Jésus l’a bien
compris quand il demande aux deux disciples: «Que cherchez-vous ?» Jésus
s’intéresse à eux, à leurs désirs. Quand nous cherchons Dieu, c’est
qu’il est déjà à notre recherche. Comme pour le jeune Samuel, Dieu vient
souvent se placer près de nous pour nous appeler.
Une réponse
Ce qui nous a conduits à
l’église aujourd’hui, c’est la réponse à son appel et notre désir de
«demeurer» un moment avec lui. Pas de découverte ou de connaissance du
Christ sans une certaine durée. Oui, Dieu demeure aussi en nous comme en
un temple sacré. C’est au plus intime, au plus profond de nous-mêmes que
commence la plus merveilleuse aventure, celle de la foi.
Mais la connaissance du
Christ nous met aussi en mouvement vers les autres. Nous sommes toujours
appelés par le Seigneur à venir voir, à l’accompagner, à demeurer auprès
de lui. Mais nous s aussi toujours appelés à le faire connaître à
d’autres pour qu’ils voient, eux aussi, comment leur vie peut être
transformée.
Yves Chamberland,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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