Accueillons sa bienveillance |
« Il peut arriver à
l’improviste, et vous trouver endormis. »
(Marc 13, 33-37)
L’invitation à veiller
nous apparaît souvent comme une invitation craintive. Plus souvent
qu’autrement nous avons en tête la Parole du Seigneur: « Je viendrai
comme un voleur. Au moment où vous vous y attendez le moins. Je vous
prendrai en flagrant délit, comme la femme adultère. » Voilà bien des
raisons de faire de ce temps d’attente un temps de crainte et de
tremblements.
Peut-être
est-ce trop souvent ce qui nous reste de notre éducation religieuse. Il
serait peut-être temps de passer à une autre lecture du même Évangile.
La Parole de Dieu ne peut pas être autre chose qu’une Parole
d’espérance.
Attendre comme le
serviteur fidèle et avisé qui attend le retour de son maître dans
l’espérance et dans la joie de retrouver celui qu’il aime et qu’il sert
avec un grand respect.
Tout le monde porte dans
ses souvenirs une période d’attente fébrile lorsque quelqu’un qu’on aime
est parti pour un voyage plus ou moins long. L’attente d’une lettre,
l’attente d’un appel. Aujourd’hui nous dirions l’attente d’un courriel.
Toute forme d’attente un peu inquiète mais surtout remplie de
l’espérance du jour des retrouvailles. Ce jour-là, la joie sera totale.
Toute tristesse aura disparue car l’être aimé sera de retour. Cette
attente était amoureuse, joyeuse et remplie d’espérance.
Voilà comment nous
sommes invités à attendre le Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Nous attendons son
retour. Chaque année le temps de l’Avent nous permet de nous replacer
dans ce climat d’espérance joyeuse. Nous attendons le retour de l’enfant
et nous savons que chaque arrivée d’enfant doit procurer de la joie. Et
l’arrivée de cet enfant-là doit être également une source de joie
particulière en attendant la joie totale de son retour définitif.
L’Évangile nous dit que
le maître qui retrouve son serviteur dans un tel état d’attente, se met
lui même le tablier à la taille et s’installe pour servir ce serviteur
fidèle. Celui que nous attendons, nous savons qu’il s’est fait le
serviteur de tous. Il s’est fait petit enfant pour être aimé. Il s’est
fait homme pour aimer. Voilà celui que nous attendons à Noël.
Préparons-nous bien.
Chaque année l’attente
de Noël est un signe éclatant de sa venue dans ma vie, et me procure
l’espérance de sa venue future.
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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