Nous ressemblons à
Pierre dans l’évangile d’aujourd’hui.
Nous voulons croire en
Jésus, nous voulons bien le suivre, mais à certaines conditions.
Nous voulons qu’il soit
un Messie triomphant, immortel, qui nous sauve sans trop d’efforts de
notre part et surtout sans douleur.
Un Messie souffrant
Jésus n’a cependant pas
la même conception que nous quand il s’agit de vivre comme son disciple.
Il
nous parle de croix, de sacrifices, de renoncement. Ce ne sont pas des
mots que nous aimons entendre et nous voudrions bien ne pas avoir à les
vivre. Et pourtant, ils sont au cœur du message de Jésus.
La souffrance fera
toujours partie de l’expérience humaine et on ne pourra jamais
l’éliminer complètement. Jésus lui-même y a fait face et n’a pas voulu
s’en exempter.
Il n’est pas venu abolir
toutes les souffrances ni même répondre à toutes nos questions
concernant le mal. Il est venu vivre la souffrance comme nous et nous
aider à la combattre.
Prendre sa croix
Comme Jésus, nous avons
tous et toutes nos croix à porter. Pas besoin de les rechercher, elles
viennent avec la vie de tous les jours.
Jésus ne nous invite pas
à souhaiter la souffrance par masochisme. Il nous rappelle que la
souffrance est le lot de tout être humain.
Mais il nous assure
aussi que la croix est passage vers la vie. Aussi paradoxal que cela
puisse paraître, nos souffrances peuvent nous faire grandir.
Nous pouvons en
ressortir plus humains, plus compréhensifs pour les autres qui
souffrent.
Suivre Jésus, prendre sa
croix, c’est comme lui, passer de la mort à la vie.
Yves Chamberland,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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