Réflexion de la semaine

 

« Il se rendit dans la montagne,
à l'écart, pour prier. »
(Matt.14, 22-23)

Jésus lui-même avait besoin, de temps en temps, de se retirer à l'écart pour prier. Et moi, je pourrais m'en passer?

Je sais pourtant très bien que pour fonctionner, j'ai besoin de m'arrêter régulièrement au poste d'essence avec mon automobile. Si je ne mets pas d'essence, je n'irai jamais très loin, pas plus loin que me le permettrait un plein d'essence. Quelques kilomètres et mon véhicule refuserait de continuer.

Je sais très bien que pour pouvoir continuer de travailler, de vaquer à mes obligations quotidiennes, je me dois d'arrêter deux, trois ou quatre fois par jour pour manger. Que je sois à la diète ou que je suive un régime sévère pour maigrir, mon système aura toujours besoin de nourriture pour continuer sa progression.

Pourquoi en serait-il autrement dans ma vie d'être humain et dans ma vie d'enfant de Dieu. Car ce que je suis d'abord et avant tout c'est un homme, une femme, un enfant ou un adulte qui doit vivre continuellement en relation avec les autres et avec sa conscience intérieure qui fait que nous sommes différents de toutes les autres créatures sur la planète terre.

Nous avons à réfléchir, nous avons à penser, nous avons à dominer les instincts qui nous habitent et ainsi à nous différencier des autres espèces animales qui nous entourent. Sans des temps d'arrêt, sans des moments de réflexion, nous serions comme des automobiles sans essence ou des anorexiques sans force pour agir et prendre nos responsabilités. La prière, c'est la respiration de l'âme, disait quelqu'un.

Essayez d'arrêter de respirer, ne serait-ce que quelques secondes et vous verrez que vous ne résisterez pas longtemps. Pourquoi alors ne pas donner une chance à votre vie de s'épanouir normalement en lui permettant de grandir et de progresser vers son but ultime qui est une présence intérieure plus vraie que la vie naturelle elle-même, qui est la présence de Dieu en moi.

Quand j'ai fait ça, après je deviens capable de retourner vers mes frères et mes sœurs et de les aider à vivre sans être toujours dans la crainte. Viens, dit Jésus à Pierre qui voulait se jeter à l'eau pour rejoindre son maître. Et Pierre marcha à son tour sur l'eau. Mais la crainte et le doute l'envahissent et il se mit à caler.

Sans la prière et la foi en Dieu, je ne pourrai toujours que m'enfoncer dans la vase. Avec Pierre je crie: « Seigneur, sauve-moi! »

Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit: « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent et lui dirent: « Vraiment, tu es le Fils de Dieu. » La vraie prière sera toujours faite de ma confiance en Dieu et en son fils Jésus-Christ.

Jean Jacques Mireault prêtre

Le Pape François: « Je vous demande de déranger les pasteurs pour qu’ils puissent vous donner le lait de la grâce. »

     Unité pastorale Montréal-Nord