« Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. (Jean 14, 1-12)

Chacune des phrases de ce chapitre de l'Évangile de Saint Jean mérite une attention particulière. Chaque mot est porteur d'un message incroyable que nous n'aurons jamais fini de méditer.

À partir de cette affirmation « Je suis le chemin » que personne au monde n'aurait osé proclamer sinon avec une autorité lui venant vraiment de Dieu jusqu'à la proclamation solennelle.

« Croyez ce que je vous dis: je suis dans le Père, et le Père est en Moi. »

Ces paroles sont d'une telle force et d'un contenu tellement incroyable qu'elles ne purent être le fruit d'un hasard ou d’une parole en l'air, fruit de l'interprétation des premières communautés chrétiennes. On ne saura jamais à quelle occasion exactement et à quel endroit Jésus a pu prononcer ces phrases, mais elles sont d'une telle conséquence qu'elles ne purent être inventées de toute pièce.

Elles ont été retenues. Elles ont été répétées de disciples en disciples à travers les premières communautés chrétiennes. Et même si elles ont pu subir les affres de la communication orale, elles ont certainement conservé leur vigueur, leur franchise et leur authenticité.

Jésus a prononcé ces paroles pour la conversion et la consolation de ces premiers disciples et il savait sûrement qu'elles seraient utiles éternellement pour tous les disciples à venir. Qui n'a pas besoin de s’entendre dire une fois de temps en temps: « Ne soyez donc pas bouleversés, vous croyez en Dieu, croyez aussi en Moi. » et il ajoute ce mot que l'on utilise surtout à l'occasion des funérailles, mais qui n'en est pas moins utile à tout moment de notre vie pour nous rappeler l'amour du Père: « Dans la maison de mon Père beaucoup peuvent trouver leur demeure sinon est-ce que je vous aurais dit: je pars vous préparer une place? Et quand je vous l'aurai préparée je reviendrai vous prendre avec Moi et là où je suis vous y serez aussi. »

Le disciple Philippe et, pourquoi pas moi, ajoute: « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » Et Jésus lui répond: « Philippe, Celui qui m'a vu, a vu le Père. Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père, et le Père est en Moi. »

« Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; mais c'est le Père qui demeure en Moi et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis. Je suis dans le Père et le Père est en Moi. »

Je peux très bien ne pas me préoccuper de ces paroles et les négliger. Je peux même les ignorer totalement. Rien ne m'oblige à les croire. Mais je suis assuré que le jour où je les accepte et où j'en fais mon partage, elles ne peuvent que contribuer à ma plus grande joie et même à ma joie parfaite. Une question de foi, et la foi sera toujours liée à mon désir de croire.

Jean Jacques Mireault, prêtre

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Unité pastorale Montréal-Nord