« Cesse d’être incrédule! »
(Jn
20, 19-31) |
Le dimanche qui suit Pâques nous présente le
disciple Thomas que nous connaissons tous parce qu'il est entré dans nos
expressions populaires. Être comme Thomas, c'est être incrédule c'est à
dire avoir besoin de preuve, avoir besoin de toucher pour croire à un
événement quel qu'il soit.
C'est
bien de ne pas être crédule, ne pas tout croire ce que le monde veut
nous faire avaler. La publicité envahissante passe son temps à nous
envoyer des messages strictement intéressés et pour la plupart du temps
faux.
Par exemple que la bière rend heureux et
conserve jeune, que tel produit va blanchir davantage votre linge, que
telle lotion va vous conserver jeune plus longtemps. Autant de messages
qu'on prend avec un grain de sel.
Et il y a les promesses de nos politiciens.
On en est venu à écouter avec une oreille plus ou moins attentive parce
qu'on a appris à s'en méfier. Autant de situations qui font que nous
sommes tous devenus très méfiants devant les vérités absolues qui nous
sont proposées.
De là à transposer cette façon de faire au
niveau de la foi il n'y a qu'un pas. C'est ainsi que plusieurs sont
devenus comme Thomas. Les vérités proclamées par l'église faisaient
l'unanimité autrefois. Elles sont aujourd'hui accueillies avec
hésitation.
L'église nous en a tellement fait gober,
pense-t-on. Aujourd'hui on remet tout en question même les vérités de la
foi.
Et j'oserais dire que même la résurrection
de Jésus est devenue objet de suspicion. Alors vous imaginez notre
propre résurrection.
D'où l'importance du geste et de
l'hésitation de Thomas qui a amené Jésus à lui dire: « Avance ton
doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté:
cesse d'être incrédule, sois croyant! » et Thomas lui dit alors:
« Mon Seigneur et mon Dieu! » Sa connaissance de l’homme Jésus, est
passée à sa foi en Jésus son Seigneur. Jésus lui dit: « Parce que tu
m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a évidemment des choses qu'on se doit
de remettre en question. Il y a des vérités propagées aujourd'hui qu'on
doit vérifier avant de les accepter. Mais les vérités de notre foi,
celles qui ont fait agir des croyants depuis deux mille ans, celles qui
ont apporté réconfort et courage, et ont fait poser des actes héroïques
à une foule de personnes à travers les siècles et continuent de soutenir
les efforts de milliers de chrétiens dans notre monde d'aujourd'hui, ces
vérités doivent être accueillies avec humilité et elles doivent
continuer à nous faire agir avec force.
Parce que Jésus est ressuscité tout est
devenu possible, même le passage de la mort à la vie.
Jean Jacques Mireault prêtre
Le Pape François aux jeunes:
« Ne vous laissez pas voler votre espérance. »
« N’acclamez pas le Pape François, mais Jésus. »
Unité pastorale Montréal-Nord |
|