« Je suis la
résurrection et la vie »
(Jean
11,1-45) |
On est toujours porté à parler de la
résurrection au futur. C'est quelque chose qui en principe devrait nous
arriver dans un avenir le plus loin possible. On dit: la mort est un
passage. Après que je serai mort, en fait, je ne serai pas mort, je
vivrai avec le Seigneur. Ce n’est pas clair. On dit: un jour avec le
Christ tous ressusciteront dans leur corps. Nous serons tous vivants et
pour toujours. C'est bien loin.
D'ici là, qu'est-ce que je fais? Et
pourtant...et pourtant...
Si on parlait de la résurrection au présent,
il me semble que ce serait plus intéressant: Depuis que j'ai été conçu,
depuis que je suis entré dans ce monde, depuis que mes parents m'ont
fait baptiser, je suis ressuscité, puisque la vie de Dieu est déjà en
moi et qu'elle ne peut finir.
Les sacrements de l’Église ont comme
objectif premier de nourrir, de vivifier, de faire grandir en moi cette
vie divine. Ils ont tous comme but de me rendre de plus en plus
conscient de la présence de cette vie de Dieu en moi. Ils sont source de
vie, ils sont aux couleurs de la vie.
-
J'ai été baptisé, et depuis ce jour, je
suis passé de la mort à la Vie.
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Celui qui mange ma chair à la Vie
éternelle. Si je peux nourrir cette vie en moi, c'est parce qu'elle
est déjà là.
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Chaque fois que je reçois le pardon, je
fais resurgir en moi cette vie d'une façon toujours plus consciente.
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J'ai même été confirmé dans cette vie.
J'ai dit: mes parents me l'ont donnée, aujourd'hui je la prends sur
moi, cette vie, je veux l'assumer moi-même.
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Si je me suis marié à l'église, j'ai uni
ma vie éternelle à une autre vie éternelle, pour donner naissance à
d'autres vies éternelles.
-
Si je me suis fait prêtre, c'est pour
dire aux gens que Dieu les aime tellement, qu'Il veut leur faire
partager sa vie.
-
Si je suis malade, Dieu vient me dire
qu'Il est présent à ma maladie et qu'Il a lui-même vaincu la mort
elle-même, donc ce n'est pas ma maladie ou mon âge qui doit
m'inquiéter.
Ma vie de ressuscité, c’est
aujourd’hui que je dois m’en préoccuper
C'est bien sûr, il y a des jours où je n'ai
pas le goût d'être ressuscité, je n'ai pas le goût d'être, tout court.
Jésus a eu de ces moments-là;
Il a dit: « Mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné? »
Il a dit aussi: « Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu'ils font. »
Il a dit aussi: « Aujourd'hui même tu
seras avec moi. »
Il a dit enfin: « Père, je remets mon âme
entre tes mains. »
Et le troisième jour, IL EST
RESSUSCITÉ, et depuis ce jour-là
Moi, Pierre, moi, Jeanne, moi, Marie, moi,
Joseph, moi, moi,
JE SUIS RESSUSCITÉ.
Rappelons-nous: Le Seigneur regarde le
cœur.
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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