Réflexion de la semaine

 

L’aveuglement

L’évangile d’aujourd’hui nous présente la guérison d’un aveugle de naissance. Vivre la cécité comporte certainement une situation difficile pour les personnes qui ont à vivre cette situation.

Deux questions, exprimées souvent sous diverses formes, se posent. L’évangile formule la première en demandant qui a été la source de l’aveuglement de cette personne: ses parents ou lui. L’autre est celle des formes d’aveuglement intérieur qui affecte les personnes et aussi nos sociétés.

Nous connaissons la réponse officielle, donnée aussi par Jésus, ce problème de santé ne vient pas d’une punition à une faute morale de quelqu’un. Mais souvent, lorsqu’arrive une situation difficile, nous faisons la réflexion: qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu. La parole de ce dimanche est plutôt une invitation à ne pas attribuer à Dieu nos problèmes mais à rechercher, avec l’aide de l’Esprit, comment faire pour rendre le monde meilleur en travaillant pour faire disparaître la souffrance et le mal sous toutes les formes.

La guérison faite par Jésus est dérangeante pour certains responsables juifs qui risquent de perdre une forme de pouvoir en donnant l’impression d’être des intermédiaires entre Dieu et les humains.

Parfois en société nous faisons la sourde oreille aux besoins des démunis, dans nos milieux ou à l’étranger, le contraire viendrait trop changer un style de vie ou apporterait une interpellation que nous ne souhaitons pas. Le déni est souvent une forme de fuite de la réalité et des responsabilités qui en découlent.

Nous attribuons aux personnes des fautes qu’elles non pas faites par des affirmations comme s’ils avaient mieux géré leur économie, notre pays leur donne des sommes importantes, sans réaliser qu’en même temps nous avons un rendement fort important sur ce qui semblent être des dons dans la gratuité.

Nous réalisons aussi que parfois rendre le monde meilleur pose problème à des entreprises qui s’enrichissent dans les armements, la reconstruction après des catastrophes ou le refus de travailler à sauvegarder l’environnement. Chaque personne a aussi à regarder si une certaine forme de mal, manque de franchise, de transparence ou autre, ne rend pas service parfois. Nous pouvons, comme personne et société, guérir plusieurs aveuglements comme le Christ nous invite à le faire.

Daniel Gauvreau, ptre

     Unité pastorale Montréal-Nord