La question de Jean le
Baptiste à propos de Jésus « Es-tu celui qui doit venir? » me fait
penser à celle d’ENFANTS au Père Noël ces jours ci: « Es-tu le vrai ? »
Car celui dont Jean Baptiste entend parler dans sa prison agit d’une
manière fort différente de celle qu’il s’attendait à voir de la part de
Jésus quand il le présentait lors du Baptême: « Il va nettoyer son aire
à battre le blé… il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint pas !
Jésus
déconcerte Jean par sa manière d’agir. Et néanmoins, il réalise ce
qu’Isaïe avait annoncé du libérateur à venir.
Jésus n’est pas un
Messie comme les Juifs de son temps en attendaient un, c’est-à-dire un
libérateur du joug romain ni même un juge éradicateur comme
l’entrevoyait Jean. Déjà en son temps comme à toutes les époques, Jésus
étonne. Autrement que prévu est une attitude qui le caractérise.
S’il est un juge, il
l’est au sens de celui qui rétablit l’être humain dans la justice voulue
par Dieu, celui qui justifie. Il est venu non pas pour condamner le
monde mais pour que par lui le monde soit sauvé, comme l’écrira Jean
l’Évangéliste.
Même si Jean le Baptiste
a eu de la difficulté à reconnaître Jésus le Messie, Jésus a néanmoins
fait son éloge en le désignant comme le plus grand parmi les hommes.
Alors, si nous avons de
la difficulté à reconnaître Jésus quand notre vie, celle de notre Église
ou celle du monde se passent autrement que nous l’aurions voulu ou
imaginé, quand Jésus agit autrement que nous aurions pensé,
rappelons-nous Jean le Baptiste. N’est pas d’ailleurs notre patron ?
Jean-Pierre Camerlain,
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Unité pastorale Montréal-Nord |
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