"Choisis toujours
la dernière place."
(Luc 14,
1-14) |
Charles de Foucault a
dit : "Jésus a tellement pris la dernière place que personne ne
pourra la lui ravir." Toute sa vie après sa conversion, il la
passera à
tenter
d'imiter ce Jésus qu'il avait redécouvert après avoir perdu la foi dans
son adolescence. Il voyait Jésus sur la croix. Il voyait Jésus lavant
les pieds de ses disciples. Il voyait Jésus dans l'eucharistie. Il ne
pouvait que se convaincre que personne ne pouvait s'abaisser plus que
Jésus ne l'avait fait.
Et Jésus était le Fils,
le Verbe incarné, Dieu fait homme.
Il pouvait alors
comprendre l'invitation de Jésus dans l'Évangile d'aujourd'hui."Quand
tu es invité, va te mettre à la dernière place." La place du
serviteur et non pas la place de celui qui est servi. "Vous avez vu
ce que j'ai fait." a dit Jésus le soir de la dernière cène au moment
du lavement des pieds. Pierre le premier et probablement tous les autres
disciples ont dû avoir la même réaction."Toi, Seigneur nous laver les
pieds, jamais!" Mais Jésus de continuer:
"Si je ne vous lave pas les pieds, vous n'aurez pas de part avec moi."
Depuis ce jour-là, le
lavement des pieds est devenu un symbole du service à rendre à nos
frères. Le premier qui l'a fait, c'est Jésus lui-même. Il s'est
agenouillé aux pieds de ses disciples, pour que ceux-ci apprennent à
s'agenouiller à leur tour aux pieds de leurs frères pour leur laver les
pieds avec toutes les conséquences que ce geste peut contenir.
Le jour où je serai
capable de voir dans mes frères, dans les plus petits surtout, Jésus
lui-même qui a besoin de mon secours, ce jour-là je ne craindrai pas de
me mettre à ses pieds.
C'est ce qu'ont
découvert, Saint Vincent de Paul qui voyait en chaque pauvre Jésus à
servir et Mère Térésa qui voyait en chaque mourant Jésus sur la croix
ayant besoin d'être consolé.
"Je suis venu pour
servir et non pour être servi."
a dit Jésus. Il est venu
donner sa vie en rançon pour la multitude. Lui le Maître et le Seigneur,
il a choisi la dernière place par amour pour nous.
Quelle place maintenant
devons-nous choisir à notre tour?
Avec le pape
François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean
Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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