Réflexion de la semaine

 

Dieu dit: « Tu es fou. Aujourd'hui, on te redemande ta vie. »
(Luc 12, 13-21)

Nous sommes fascinés surtout par le silence de Dieu. Nous voudrions l'entendre nous parler. Nous voudrions savoir ce qu'Il a à dire devant telle ou telle situation que nous avons à vivre aujourd'hui.

Nous avons l'impression que Dieu est silencieux, tout simplement parce que sa Parole, nous ne voulons pas l'entendre. En envoyant son Fils sur la terre, Dieu, par Lui, nous parlait. Lorsque Jésus parlait, c'était Dieu qui parlait puisque Jésus était Dieu. Chacune des paroles de Jésus transmise par ses disciples est Parole de Dieu.

Bien sûr, il y a la transmission orale. Jésus n'a rien écrit. Et cette façon de nous rejoindre nous fait dire parfois, lorsque le langage est trop dur, que ce n'est peut-être pas tout à fait comme ça que Jésus a parlé. Il nous faut savoir, malgré tout, que les paroles de Jésus transmises par les disciples ont dû tellement les frapper que celles qui ont été retenues sont sûrement très proches de l'authenticité.

Aujourd'hui Jésus raconte une histoire, il parle d'une situation qu'il a certainement constatée en regardant vivre les hommes autour de Lui. Il devait trouver bien triste la vie de cet individu qui avait accumulé une telle moisson qu'il a dû démolir ces greniers trop petits pour la contenir et en construire de plus grands pour pouvoir comme il le dit lui même, s'asseoir dessus et jouir de la vie présente comme si tout ça devait durer bien longtemps encore.

Dieu lui dit, nous dit Jésus: "Tu es fou." ce n'est pas très gentil. Mais Il le dit quand même, parce que c'est la vérité.

"Tu es fou, cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu as mis de côté, qui l'aura?" Il ajoute: "Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu."

Être riche n'est pas un défaut. Être riche peut être simplement le fruit d'une situation bien exploitée, de talents bien exercés. Il n'y a rien de mal à cela. Ce qui est mal, ce qui est fou, c'est d'être riche pour soi-même et non pour Dieu, c'est à dire pour les autres. Dieu c'est les autres. Et lorsque je mets ma fortune au service des autres, je la mets au service de Dieu.

Souvenez-vous de Matthieu 25 : « Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens c'est à moi que vous le faites. »

Tout est là, ne cherchez pas ailleurs. Tout a été dit et c'est la Parole de Dieu que je dois toujours écouter au dedans de moi.

Avec le pape François, prions pour la paix dans notre monde.

Jean Jacques Mireault, prêtre


     Unité pastorale Montréal-Nord