"Un jour,
quelque part."
(Luc 11,
1-13) |
Les disciples avaient vu
très souvent Jésus se retirer à l'écart. Au début, ils devaient se
demander: " Qu'est-ce qu'il peut bien faire pendant tout ce temps." Ils
le laissaient faire, ils ne l'interrogeaient pas. Ils devaient se dire:
"Il a besoin de repos, laissons-le tranquille."
Jusqu'au
jour où ces temps d'arrêt se prolongent, surtout dans les périodes les
plus fébriles et au milieu des activités les plus extraordinaires à
leurs yeux: Après une multiplication des pains, ou après des miracles
nombreux au point que la foule s'accroche à lui et ne veut pas le
laisser partir. Pourtant c'est dans ces moments-là que Jésus sent le
besoin de prendre ses distances, de se retirer à l'écart. Il ne veut pas
se laisser prendre par l'enthousiasme des foules. Il sent le besoin de
retourner vers son Père et de lui confier ses soucis. Tous ces gens qui
le suivent, en particulier ses disciples ne comprennent pas la portée de
ses gestes et de ses paroles.
Il n'est pas venu
libérer son peuple du joug des Romains. Il est venu libérer tous les
enfants des hommes de la servitude du péché. Il est venu instaurer un
royaume de paix d'amour et de justice. Bien peu ont compris et bien peu
encore aujourd'hui comprennent.
"Un jour, quelque part."
Un temps indéterminé, un
lieu indéterminé, parce que c'est à travers leurs échanges avec Lui que
les disciples ont fini par demander à Jésus de façon précise:
"Seigneur, apprends-nous donc à
prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples."
Nous ne
connaîtrons jamais la prière que Jean a appris à ses disciples mais la
prière de Jésus fut marquée et imprimée dans la mémoire des évangélistes
et elle nous est parvenue quasi mot-à-mot. Les disciples aussitôt ont dû
commencer à la réciter quotidiennement comme ses disciples que nous
sommes continuent à la réciter aujourd'hui.
C'est la même prière que
la mémoire des peuples à travers les âges a conservée précieusement.
C'est la première prière que nos parents nous apprenaient dans notre
enfance et encore aujourd'hui la prière par excellence que les parents
veulent communiquer à leurs enfants. Nous en sommes tous arrivés à la
connaître par cœur. Il nous reste maintenant et nous restera toujours à
la prier avec tout notre cœur. Elle ne finira jamais de nous instruire.
Retenons seulement qu'elle est la prière des enfants de Dieu et déjà
nous sommes plongés dans la paix et dans la reconnaissance, puisqu'elle
nous fait prendre conscience, chaque jour, de cette réalité incroyable:
Dieu est notre Père et nous sommes ses enfants.
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié...
Avec le pape François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean
Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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