La confiance
du père en son fils |
« Un homme avait deux
fils. » (Luc 15, 1-32)
La miséricorde au fond du cœur du Père, voilà la source
de la réconciliation.
Jésus raconte une histoire. Il nous faut en saisir le
sens.
Est-ce l'histoire du fils prodigue ou l'histoire du père
miséricordieux.
Jésus ne se serait certainement pas complu à raconter
une histoire dont le héros serait un enfant déserteur de sa famille, un
enfant qui requiert sa part d'héritage et qui s'empresse d'aller
dilapider sa fortune avec des amis douteux. Le seul intérêt que pouvait
représenter cette description d'une situation semblable était de nous
faire comprendre non pas le désœuvrement du fils, mais l'amour du père.
Devant la volonté du fils de recevoir sa part d'héritage
tout de suite, le père n'est pas d'accord mais il y consent parce que
son fils le lui demande. Devant le départ de son fils, le père n'est pas
plus d'accord, mais que voulez-vous qu'il fasse. Celui-ci veut partir et
il ne sert à rien de vouloir le retenir. Combien d’histoires semblables
se vivent dans notre quotidien.
Le fils vivra donc loin de son père pendant un certain
temps que vous pouvez faire varier à volonté. Est-il parti un an, cinq
ans ou dix ans? Nul ne le sait. Mais ce que nous savons c'est que
pendant tout ce temps, chaque jour son père s'inquiète, chaque jour il
regarde au bout du chemin pour voir s'il n'apercevrait pas son fils.
Chaque jour ce fils parti est présent dans le cœur du père.
Jusqu'au jour où une forme apparaît au fond du chemin
que le père lentement mais sûrement finit par identifier. C'est le fils
qui est de retour.
Il était parti, perdu, mort, depuis tellement longtemps. Et voilà qu'il
revient,
il est retrouvé, il est vivant.
Vous pouvez certainement imaginer la joie du père.
Est-ce qu'ils sont importants les détails de la vie de
ce fils pendant ces années au loin? Peut-être que nous ça nous
intéresserait de savoir ce qu'il fait et comment il a vécu. Le père,
lui, ça ne l'intéresse pas du tout.
Ce qui est important pour lui, c'est que son fils est là, devant lui,
vivant.
Voilà l'important. Le reste, foutaise.
Ce jour-là, le fils découvre la miséricorde du père et il
retrouve la vie.
Le fils, c'est moi.
Le père, c'est Dieu.
C'est tout.
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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