Souvent, les événements
de la vie de tous les jours sont des occasions de réflexion. C’est ce
qui arrive pour Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui. Deux faits divers.
Des gens massacrés sur l’ordre de Pilate alors qu’ils offraient un
sacrifice.
Et
un autre ou la malchance et non pas la méchanceté humaine est en cause:
des gens écrasés par une tour. Ces personnes ont-elles été punies parce
que c’étaient de plus grands pécheurs que les autres ? Jésus n’y répond
pas. Jésus parle plutôt de l’égale culpabilité des survivants, de tous
les autres habitants de Jérusalem. Jésus invite ses auditeurs à la
conversion.
Quels fruits
produisons-nous ?
Avant de nous poser des
questions sur les autres, Jésus nous invite à faire le tour de notre
propre jardin ? Quels fruits produisons-nous ? Ou plutôt quels fruits
est-ce que moi je produis ? Ce qui intéresse Jésus, c’est ma propre
conversion à moi. Je ne suis pas un grand pécheur, je ne fais pas le
mal. Mais est-ce que je fais le bien ? Et saint Paul nous le rappelle:
«Ainsi donc, celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas
tomber.» C’est toujours avant l’accident qu’il faut ralentir. Après
avoir été témoin d’un accident, nous sommes plus prudents, mais nous
oublions vite. Le Carême revient chaque année pour nous rappeler que
c’est aujourd’hui que nous avons à nous convertir.
La patience de Dieu
Heureusement notre Dieu
nous offre la possibilité de le faire. Si le figuier n’est pas coupé
immédiatement, c’est parce que Dieu nous aime, il veut toujours nous
donner une chance.
C’est le Dieu sauveur du
livre de l’Exode: «J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple…je suis
descendu pour le délivrer…» C’est ainsi que Dieu se révèle à Moïse quand
celui-ci lui demande son nom : «JE-SUIS». Je suis là pour vous sauver.
Demandons au Seigneur qu’il bêche autour de notre cœur pendant ce
Carême. Peut-être en reconnaissant à quel point le Seigneur nous aime,
nous porterons des fruits de conversion.
Yves Chamberland
Unité pastorale Montréal-Nord |
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