Quand on pense aux
tentations, on imagine les enfants qui n’obéissent pas à leurs parents
ou aux adultes qui font des choses sexuelles défendues...
Les trois évangélistes
situent les tentations de Jésus après son baptême. Il y a donc ici un
lien entre le baptême et la tentation!
De
quelle tentation s’agit-il? Il s’agit de la tentation de dénaturer
l’image de Dieu, de faire descendre Jésus de la croix: “Si tu es le fils
de Dieu, descend de la croix...”
On voudrait un Dieu
fort, puissant, on voudrait des miracles, alors qu’à la croix, il est un
scandale pour les juifs et une folie pour les païens.
Non, il est trop caché
pour nous, il ne se manifeste pas assez. Aussi, il fait peur et je ne
comprends que peu de chose à sa miséricorde. Je fais de la culpabilité
et je me dépêche à me mettre en règle avec lui, car il va me punir...
autant me mettre du bon bord! Quelles images déformées!
La tentation n’est pas
mal en soi, elle est plutôt l’occasion de bien situer ses options, de
mieux connaître Celui qui m’a rendu enfant de Dieu par le baptême,
qui m’a intimement uni à son grand projet de
proclamer la Bonne Nouvelle - le Règne de Dieu est tout proche.
Le carême devient donc
pour nous un temps privilégié pour refaire notre image de Dieu, pour
nous retrouver dans de telles tentations que nous puissions avec l’aide
de l’Esprit convertir nos images de Dieu pleines de sécurités pour
croire à la Bonne Nouvelle d’un Dieu caché et pour nous ouvrir par la
foi au Dieu véritable dont notre seule assurance c’est qu’il nous aime!
Bon carême!
Unité pastorale Montréal-Nord |
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