L’année liturgique dans
laquelle nous entrons aujourd’hui présentera régulièrement le dimanche
des textes de l’Évangile de Luc, évangile auquel il faut rattacher le
livre des Actes des Apôtres, du même auteur. Deux fêtes liturgiques très
importantes ont même pour texte principal des extraits des œuvres de
Luc: Noël et la Pentecôte.
Deux fêtes qui relatent une naissance, celle de Jésus et celle de l’Église.
Comme dans toute l’œuvre de Luc, l’insistance est mise d’abord sur
l’initiative de Dieu. Autant l’Incarnation que la descente de l’Esprit
sont d’abord l’initiative divine. Aucun humain ne pourrait l’avoir
mérité.
Tout est don.
Un don qui rejoint
d’abord les petits, qu’il s’agisse de Marie et de Joseph, ou encore des
bergers dans le cas de la naissance de Jésus, ou des Onze craintifs
réunis au Cénacle avec Marie et quelques disciples. A eux est annoncée
une BONNE NOUVELLE par les anges la nuit de Noël; sur eux descend
l’Esprit Saint qui les transforme en ÉVANGÉLISATEURS. Don de Dieu qui
apporte la nouvelle, don de Dieu qui amène les récipiendaires à répandre
celle-ci. Déjà les bergers chantent les louanges en retournant chez eux.
Et les Apôtres annoncent le salut en sortant du Cénacle. Évangélisés,
bergers (ancêtres des « pasteurs » chrétiens) et apôtres deviennent
évangélisateurs.
En inaugurant l’année de
la foi cinquante ans après l’ouverture du Concile Vatican II, Benoit XVI
rappelait à l’Église d’aujourd’hui qu’elle se doit d’être évangélisée
pour devenir évangélisatrice.
Même si nous nous
sentons (et nous sommes) des gens bien ordinaires, c’est à nous qu’est
annoncée la BONNE NOUVELLE. C’est même à nous qu’est confiée la
responsabilité d’en être les témoins pour un monde qui souvent l’a
oubliée. Pensons alors à Marie, à Joseph, aux Onze, aux bergers et ayant
accueilli la Bonne Nouvelle, faisons notre possible pour le répandre.
Ce sera la NOUVELLE
ÉVANGÉLISATION.
Jean-Pierre Camerlain,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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