Réflexion de la semaine

 


« Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. » Tout le monde est d’accord ?
 

Maintenant, posons-nous la question : qu’est-ce que Jésus nous a dit et qu’il faut mettre en pratique ?... Essentiellement, les dix commandements donnés à Moïse, mais réinterprétés par Jésus lui-même.
 

En gros, Jésus nous propose la perfection de l’amour au quotidien, c’est-à-dire, la sainteté. Il ne suffit pas de ne pas faire le mal, il faut chercher à faire le bien en tout et toujours.
 

Jésus reprend une à une ces prescriptions divines. Relisez à tête reposée les chapitres cinq à sept de l’évangile de Matthieu. Il y est question en premier lieu de violence, à propos du : « Tu ne tueras pas » ; puis des comportements en matière sexuelle qui vont bien au-delà de ce que Moïse a prescrit. Ensuite, il précise la manière d’être vrai : non seulement en ne cherchant pas à se venger, mais en pardonnant et en aimant même ses ennemis.


Parmi les grandes prescriptions religieuses juives, il y avait également l’aumône, la prière et le jeûne.
Là encore, Jésus apporte des mises au point essentielles. Chaque fois, ces précisions ont pour but de redonner sens et valeur aux prescriptions divines, en écartant tout formalisme, de façon à ce qu’elles deviennent des préceptes de vie.
 

Écouter la Parole et la mettre en pratique, c’est donc choisir de construire sur le roc. Voilà le principe. Mais dans l’application, qu’est-ce que cela signifie ?
 

Chaque jour nous donne l’occasion de choisir entre le roc ou le sable. Ne nous faisons pas d’illusion, entre les belles paroles et la vie sur le terrain il y a parfois une distance. Faut-il se culpabiliser de ne pas être à la hauteur ? Faut-il diminuer l’exigence évangélique et l’ajuster par rapport à ce qu’on est en mesure de faire ?

Un jeune m’a demandé un jour si j’arrivais à vivre tout ce que j’enseigne. J’aurais aimé lui dire oui. Mais j’aurais menti. Je lui ai simplement dit que j’essaie toujours de faire mieux et que grâce à Dieu j’y arrive. La sainteté est notre but, notre idéal. Peu importe qu’on atteigne ce but, tant qu’on marche, tant qu’on espère l’atteindre, on est en vie. C’est la seule chose qui compte vraiment. Et comme rien n’est impossible pour Dieu, il nous est permis de tout espérer.

 

Richard Depairon, curé-pasteur

     Unité pastorale Montréal-Nord