Qu’y a-t-il après la mort ?
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Qu’est-ce
qu’il y a après la mort ? Toutes
les civilisations, toutes les philosophies, toutes les religions ont
donné des réponses. Toutes nous donnent des images plus ou moins variées
de ce que sera l'éternité.
Les bouddhistes, de même que les
Hindous, parlent de réincarnation. Les philosophes grecs utilisent des
récits mythologiques pour représenter l’inexplicable. Au temps de Jésus,
il y avait plusieurs écoles de pensée. Le parti dominant était celui des
sadducéens qui ne croyaient pas à la résurrection. Mais voilà qu'environ
deux cents ans avant Jésus Christ, naît un nouveau courant de pensée,
celui des pharisiens, plus populaire, plus fervent aussi. On ne parle
pas d'immortalité, parce que chez les sémites, l'homme est un, corps et
âme inséparables. Ils parleront de résurrection, corps et âme ne faisant
qu'un.
Nous avons aujourd'hui un beau
témoignage de cette foi naissante dans le sacrifice des sept jeunes
garçons martyrisés sous les yeux de leur mère. J’avoue que cette
histoire a quelque chose d’assez bouleversant. Mais si on a fait mémoire
de ce récit dramatique, c’est pour mettre l’accent sur la foi d’une
jeune génération qui considère la vie éternelle plus importante que la
vie ici-bas.
Je me souviendrai toujours de ces
mises en scène que mon père nous faisait subir. Il fallait choisir entre
mourir martyr ou renier notre foi en Dieu ! D’une année à l’autre ma
réponse changeait. Dans l’histoire de l’Église, beaucoup on choisi de
sacrifier leur vie par amour, à commencer par Jésus. Personnellement, je
pense que j’aurais beaucoup de mal à choisir même si j’aime beaucoup
Jésus.
Aujourd’hui encore, on met à l’épreuve
notre foi en une vie éternelle. On ne nous coince pas avec une histoire
de belle-sœur, comme ce fut le cas pour Jésus. Mais on la conteste
autrement. Peut-être ne serons-nous jamais contraints de braver la mort
comme l’ont fait les martyrs d’Israël, mais nous avons certainement le
devoir de vivre comme des fils et des filles de Dieu appelés à rendre
témoignage de notre espérance en la résurrection.
Ce qui est assez troublant, c’est que
Jésus dit somme toute peu de chose sur la résurrection. Il dira entre
autres qu’on est pareil aux anges, donc qu’on ne peut plus mourir et
qu’on n’a plus besoin de se marier. Mais au font ce qu’il nous dit
surtout, c’est qu’il est idiot de vouloir décrire le paradis parce qu’il
sera totalement différent de tout ce qu’on peut imaginer.
De sorte que le conseil
que Jésus donne est encore valide aujourd’hui : évitez de vous perdre en
élucubration sur ce que sera la vie après la mort et vivez maintenant le
mieux possible pour être jugé digne d’avoir part à la vie éternelle, car
tous vivent en effet pour lui.
Richard Depairon,
curé-pasteur
Unité pastorale Montréal-Nord |
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