« Si quelqu’un vient à moi sans me
préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants… qui ne porte pas sa
croix…, qui ne renonce pas à tous ses biens…, ne peut pas être mon
disciple… »
Et on appelle
ça une Bonne Nouvelle !
Encore, si Jésus adressait sa demande à ceux et celles qui entrent en
religion. Aux cloîtrés qui ont choisi de se retirer du monde pour se
consacrer à la prière contemplative, on pourrait comprendre. Mais il
s’adresse à la foule. Et par elle à nous tous.
Il y a fort
longtemps, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a demandé si j’étais chrétien.
Je me souviens que je lui ai avoué humblement que j’essayais de l’être.
C’est qu’il ne s’agit pas seulement d’être baptisé, d’avoir reçu le rite
de passage et de croire en Dieu. Il faut s’investir, il faut préférer
Jésus à toute chose et à quiconque. Mais attention ! Le préférer ne
veut pas dire détester les autres choses ou les autres personnes. Bien
au contraire. Le chrétien entend bien aimer son prochain, mais le
premier commandement, c’est d’aimer Dieu sans lequel on ne saurait aimer
son prochain. Prioriser ne veut pas dire exclure.
Autrement
dit, Jésus nous invite à choisir nos priorités.
C’est vrai dans nos vies de tous les jours : au travail, à la maison, à
l’école. À quoi, à qui est-ce que j’accorde le plus d’importance dans ma
vie ? dans ma communauté chrétienne ? Mon accompagnateur spirituel m’a
toujours dit que tout était une question de priorité. Prenant au sérieux
son enseignement, il m’a demandé un jour si j’avais le temps de le
rencontrer. Je lui ai simplement dit, avec un sourire aux lèvres, qu’il
ne faisait pas partie de mes priorités. C’était pour le taquiner, vous
imaginez bien. La vie est ainsi faite, on doit faire des choix.
Marcher à la suite
de Jésus exige qu’on prenne au sérieux sa Parole.
En début
d’année, je crois qu’il est judicieux de déterminer certaines priorités
pastorales.
Personnellement, j’ai beaucoup de mal à prioriser des projets pastoraux,
puisque je ne veux rien négliger. Mais, puisque l’Évangile nous y
invite, je me permets d’en formuler une toute simple : travailler plus
étroitement avec l’équipe pastorale. J’ai d’excellents collaborateurs :
Richard Saint-Louis et Michel Desjardins, nos deux diacres ; Delfor
Royas, Répondant au Service à l’Enfance et notre tout dernier venu,
Jonathan Gilbault, notre séminariste en stage.
Avec eux, il
semble déjà se confirmer une priorité de taille : l’éducation à la vie
chrétienne à tous les âges de la vie.
C’est aussi la priorité de l’Évêque. Continuons ce qui fait déjà notre
fierté : le parcours catéchétique, le parcours pour les adultes qui
demandent la confirmation, les visites des personnes malades ou âgées à
domicile. Et ajoutons-y ce parcours biblique pour les adultes.
Rappelons-nous
en terminant que Jésus s’adresse à toute la foule.
C’est à chacun et chacune de nous aujourd’hui que Jésus pose la
question : si tu veux venir
avec moi, il faudra allez jusqu’au bout et donner le meilleur de
toi-même.
Richard Depairon,
curé-pasteur
Unité pastorale Montréal-Nord |
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