Le jour de l’Ascension, Jésus met
un terme à sa mission sur la terre.
Tout ce qu’il avait à dire, il l’a dit et bien dit. Tout ce qu’il avait
à réaliser, il l’a réalisé et bien réalisé. Rien n’a été négligé, rien
n’a été escamoté.
Jésus retourne donc vers son Père.
Il quitte les siens : sa mère, ses amis, ses apôtres, ceux et celles qui
l’ont suivi et ont accueilli sa parole. Il quitte l’humanité vers
laquelle il a été envoyé. Pourtant, son départ n’est pas un abandon.
Jésus demeure passionnément amoureux de l’humanité pour laquelle il a
donné sa vie. Il sera éternellement le Messie, le Sauveur, le Chemin, la
Vérité et la Vie. Mais sur terre, sa tâche a pris fin. À d’autres
d’assurer la relève afin que l’œuvre se poursuive.
Avant d’être emporté au ciel, Jésus
confie donc une mission aux disciples.
Ils auront à être ses témoins. Témoins de ce qu’il vient de vivre et
d’accomplir, et qui était annoncé dans l’Écriture. Ils auront à
témoigner de toute sa vie, mais d’abord de ses souffrances, de sa
résurrection et de la conversion proclamée pour le pardon des péchés.
Un monde nouveau vient de naître.
Il faut maintenant le dire à tous et partout.
Toutes les nations sont concernées, jusqu’à la fin des temps.
Les premiers disciples ont été les
premiers à témoigner.
Ils l’ont bien fait et plusieurs l’ont fait jusqu’au don total de leur
vie. Aujourd’hui, c’est à nous de témoigner. Car nous sommes
disciples nous aussi. Notre témoignage s’impose. Il n’a rien de
facultatif. C’est par nous que le Christ se rend présent au monde. Notre
manière d’être et de vivre rend témoignage à la vérité qui nous habite…
Témoignons-nous ? Quand le faisons-nous ? Comment le faisons-nous ?
Sans le dynamisme et la force de
l’Esprit, peut-on réellement témoigner de l’Évangile ?
Croyons-nous assez au don de l’Esprit qui nous habilite à témoigner de
notre foi ? Sommes-nous conscients de cette force spirituelle qui nous
habite ?
Avant de se séparer de ses
disciples, Jésus les bénit.
En les bénissant il les assure de sa présence, « tous les jours jusqu’à
la fin du monde ». Quand ils auront à parler, il parlera en eux. Quand
ils inviteront à la conversion et au pardon, il le fera avec eux. Quand
ils poseront en son nom les gestes révélateurs de l’amour de son Père,
il les posera avec eux.
À la suite des premiers disciples,
nous sommes bénis de la part du Christ pour être ses témoins. Le
réalisons-nous assez ?
Largement inspiré de l’abbé Jean-Yves Garneau dans la revue « Prêtre et
Pasteur », mars 2007.
Richard Depairon,
curé-pasteur
Unité pastorale Montréal-Nord |
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