Réflexion de la semaine

 

Dieu tient parole : Confiance!

Les catastrophes écologiques mais plus encore les attentats meurtriers, posent inévitablement des questions : Pourquoi ? Pourquoi eux? Qui est responsable ? Et pourquoi Dieu permet-il ça ? Pourquoi ne fait-il rien ?

On compte par milliers les victimes en Haïti et même si les soldats canadiens reviennent au pays, la situation là-bas est loin d’être rassurante. Et plus récemment, le Chili a été ébranlé tout autant. Au Niger, en Côte d’Ivoire et dans tous ces pays d’Afrique, la paix est encore un rêve à bâtir, encore et encore. Il n’y a pas une journée qui passe sans qu’il y ait un affrontement parfois sanglant dans le monde et que fait Dieu dans tout ça ? Silence…

Au temps de Jésus, il est question d’une révolte de Galiléens qui s’est terminée dans un bain de sang, car Pilate a fait tirer dans le tas, puis Jésus ajoute l’événement de la tour qui s’est écroulée sur les pentes de Siloé écrasant dix-huit personnes.

« Dieu les a punis », murmure la foule. « Ils n’étaient pas plus pécheurs que vous » répond Jésus. De tout temps, la question du mal fait problème. À cela, Jésus dit : «Convertissez-vous ! » Plutôt que d’accuser Dieu, observons notre manière de vivre et travaillons pour un monde meilleur.

Car Dieu n’est pas indifférent à notre souffrance, il n’est pas, comme on le pense parfois, sourd à nos appels de détresse. Mais il refuse de faire seul ce qu’il peut faire avec nous. Il s’engage, bien sûr, mais à travers nos efforts de chaque jour. Il nous sauve, évidemment, mais jamais sans notre collaboration. Voyez par vous-mêmes. Dans le livre de l’Exode, Dieu manifeste toute sa compassion pour le peuple réduit en esclavage, il voit la misère, il entend ses cris, il connaît ses souffrances… et décide de le délivrer. Comment ? Il envoie Moïse. Moïse est la réponse de Dieu devant le mal. Alors, pendant qu’on critique Dieu de son inertie, lui, Dieu, critique sévèrement notre paresse et notre aveuglement.

Paul, de son côté, nous met en garde contre la fausse sécurité : « Celui qui se croit solide, qu’il fasse attention de ne pas tomber ! » Entrer sur un chemin de conversion, c’est se remettre en cause soi-même. Et, en ce temps de Carême, pourquoi ne pas envisager sérieusement de s’engager pour un proche.

Du reste, ce jardinier de la parabole qui cherche à sauver un figuier improductif, nous dévoile le visage du Dieu qui constamment nous tend la main. Il ne se décourage jamais de nos errances et de nos passés infructueux. Il ne nous abandonne pas à notre médiocrité.

Il sème sur notre route des signes discrets mais insistants. N’abusons pas de la patience de Dieu ! Ce Carême est peut-être une dernière chance à ne pas manquer.

Comme Dieu, nous avons aussi à témoigner de la même patience envers les autres. Que toute notre vie rende notre monde toujours un peu meilleur. Le christ à donné sa vie pour cette cause, et vous, qu’avez-vous fait ?

Richard Depairon, curé-pasteur


     Unité pastorale Montréal-Nord