RÉFLEXION DU 9 AOÛT
« QUE
CHERCHEZ-VOUS ? »
Jésus
vient de multiplier les pains.
Avec cinq pains et deux poissons, il a
nourri une foule de cinq mille hommes. Et la
foule qui le cherche lui demande encore un
signe. Que leur faut-il de plus ? Ils
n’ont encore rien compris, semble dire
Jésus : « vous me cherchez, non parce que
vous avez vu des signes, mais parce que vous
avez mangé du pain et que vous avez été
rassasiés ».
C’est
comme les fils d’Israël qui récriminaient contre Moïse et Aaron par ce qu’ils
n’ont pas de viande.
Ils préfèrent revenir à leur condition d’esclave plutôt que de se fier à Dieu
qui donne pourtant jour après jour ce qu’il leur faut pour vivre... Le pain que
le Seigneur donne, cette fameuse manne qui couvre le sol, il est
impossible de la conserver ou de l’entreposer. Elle doit être mangé le jour même
comme l’Eucharistie qui nourrit le peuple des croyants quotidiennement.
La
foule demande : « que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu
? » Jésus leur répondit : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous
croyiez en celui qu'il a envoyé. » |
Jésus n’est pas sur la seule rive des nourritures terrestres.
Il est passé sur l’autre rive, celle des nourritures spirituelles. Il ne méprise
pas la recherche des biens de la terre : ne vient-il pas de rassasier ces
affamés ? Mais il est sur une autre rive. Il est une autre rive. Il est un autre
pain. Il comble une autre faim. Il assouvit le désir d’aimer et d’être aimé pour
toujours, pour l’éternité.
Jésus est notre pain qui nourrit notre faim la plus tenace.
Jésus aussi a faim et soif que nous ayons faim et soif de Lui. Jésus n’est pas
descendu du ciel, il n’est pas venu du Père, pour donner quelque chose, mais
pour se donner tout entier lui-même. Il vient se faire nourriture pour entrer au
plus intime de nous. Il se fait notre manne.
La foule
demande : « que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur
répondit : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
Pour Jésus, croire, c’est déjà aimer et chercher à imiter celui qu’on aime.
Ne restons pas ces païens dont nous parle saint Paul, et qui se laissent
« guider par le néant. »
Mais adoptons « le comportement de l’homme nouveau, créé saint et juste dans
la vérité, à l’image de Dieu. » Recevons Jésus, notre bonheur, le vrai pain
descendu du ciel et qui donne vie gracieusement.
Richard Depairon, curé-pasteur
Unité pastorale Montréal-Nord |
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