Jésus semble privilégier l’idéal à la pratique ou,
disons les choses de manière plus positive, il ordonne
la pratique à l’idéal.
L’intransigeance de Jésus sur ce sujet surprend.
Non seulement il refuse de se compromettre avec les pharisiens
les plus ouverts, mais il fait table rase des enseignements des
anciens pour puiser, à même le récit de création, l’origine du
mariage. Avant la Loi, il y a la
naissance du monde, le rêve de Dieu pour l'humanité.
Jésus semble privilégier l’idéal à la pratique ou, disons les
choses de manière plus positive, il ordonne la pratique à
l’idéal. Il rappelle surtout que l’idéal n’est pas quelque chose
qu’on se contente d’admirer, mais on doit surtout s’appliquer à
le réaliser jour après jour.
Là où le
livre de la Genèse disait : « tous deux ne seront plus qu’un
», Jésus ajoute : « Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme
ne le sépare pas ».
Cela veut dire qu’avant toute autre considération, l’unité du
couple s’impose. En définitive, le mariage a un caractère
sacré pour Jésus. On comprend mieux pourquoi l’Église défend
avec ardeur la définition traditionnelle du mariage entre un
homme et une femme. Il y a dans cette union une dimension divine
qui dépasse toute autre autorité.
Que
faisons-nous alors si l’un des époux trahit l’autre ?
Ici, nous entrons sur le terrain des décisions humaines où
chacun doit résoudre son propre cas, et le résout selon ce qu’il
a compris de l’appel de Dieu.
L’amour
humain selon le cœur de Dieu, n’est pas qu’un rêve utopique.
Au départ, il y a un appel à la fidélité. Je vous en prie,
semble dire Jésus, ne diminuez jamais l’exigence de l’amour,
mais osez voir grand, osez voir comme Dieu…