La
femme est au centre et les hommes la regardent.
Il y a d’abord le regard des scribes et des pharisiens, un regard
froid, dicté par la loi, par des règles de conduites, par des
prescriptions juridiques. Et cette loi est impitoyable ! D’après ce
qui est écrit : « l’homme et la femme coupables d’adultère devaient être
mis à mort par lapidation. » Il n’y a ici que la femme cependant… Bref
! Avec eux, la femme n’a aucune chance de s’en sortir. Coupable, elle
doit être lapidée. Nous touchons ici du doigt combien une mentalité, une
religion et même une foi, y compris dan s l’Église catholique, qui se
fonde uniquement sur la loi, sur le droit, devient un carcan qui étouffe
et qui tue. La loi est sans appel. Elle est radicale et intransigeante.
Elle est sans cœur.
Heureusement qu’il y a Jésus.
Le regard qu’il porte sur cette femme est totalement différent.
Il ne la juge pas d’après ce qu’elle a fait. Jésus ne voit d’abord la
faute qu’elle a commise, il voit la femme qui souffre. Il ne la condamne
pas, il ne la juge pas. La femme est beaucoup plus que le geste qu’elle
a posé et Jésus le sait bien. Il n’est pas en train de justifier
l’adultère, mais il voit, il sait, ce qu’elle peut devenir… Pour la
foule, elle n’est qu’un objet de convoitise et de mépris ; pour Jésus,
elle est une femme qui comprends sa faute et qui a peur de mourir.
Il
y a toujours trop d’hommes qui considèrent la femme uniquement comme un
objet de plaisir. Ça m’écœure !
Voyez la délicatesse de Jésus.
Il n’ose même pas la regarder pour éviter sans doute de l’humilier
davantage. Il garde le silence, il écrit par terre… Et il comprend le
piège : S’il prend la défense de la femme, il se met hors-la-loi selon
ce qu’a enseigné Moïse. Et s’il les laisses la lapider, tout son
enseignement s’écroule comme un château de carte. Il ne se permet qu’une
question : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le
premier à lui jeter la pierre. » Voilà son enseignement. Personne ne
trouve à critiquer, personne n’ose lui jeter la pierre. Ils s’en vont.
Mais la leçon ne se termine pas là. Il s’adresse maintenant à la femme
pour la première fois : « Alors, personne ne t’a condamnée ?...
Moi non plus je ne te condamne pas… » Et parce qu’elle est pardonné, je
vous le dis, cette femme est sauvé. Sa vie est transformée parce que
Jésus l’a aimé malgré tout, malgré le mal qu’elle a commis, malgré la
faute qu’elle a faite, Dieu l’aime qu’en même !
Unité pastorale Montréal-Nord |
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