Homélie : 4e dimanche de
Pâques, année C
par Richard Depairon, curé pasteur
Inspiré de
plusieurs sources
Jésus avait traité les juifs de voleurs et de brigands. Ils sont furieux ! Ils demandent à
Jésus : « Jusqu’à quand nous tiendras-tu en suspens ? Ils ne cherchent
pas la vérité, ils veulent avoir un argument, un motif pour l’accuser.
Et Jésus dira en gros : « vous ne pouvez pas comprendre parce que vous
n’êtes pas de ma gang. Eux, ils comprennent et rien ni personne ne
pourra leur faire du mal parce que mon Père est plus fort que tout. »
Retenons pour l’instant le climat d’hostilité auquel Jésus doit faire
face.
La première lecture relate également un conflit important.
Ce passage des Actes des Apôtres se
situe au cœur du premier voyage de Paul et Barnabé. Paul va prendre la
parole dans la synagogue et les gens l’écoutent. « La semaine suivante,
lit-on, presque toute la ville se rassemble pour entendre Paul parler de
Jésus... Quand les Juifs virent tant de monde, ils furent remplis de
fureur… » On connaît la suite, ils jettent Paul et Barnabé à l’extérieur
de la ville et ces derniers « secouent » la poussière de leurs pieds en
guise d’avertissement. Malgré tout, grâce à Paul et à Barnabé, beaucoup
devinrent croyant ce jour-là… Mais notons encore le climat d’hostilité.
Pour annoncer l’Évangile, il faut être courageux, il faut être un peu
fou !
Je suis prêtre depuis le 31 mai 2002… ça va faire bientôt huit ans.
Quand je suis entré au Grand Séminaire de Montréal, je ne suis pas entré
avec l’idée d’être populaire. Je savais que mon choix serait discuté,
critiqué… J’entends encore ma voisine dire à ma mère, « il est ben trop
beau pour être prêtre… ». Comme si on devenait prêtre parce qu’on ne
pouvait pas faire autre chose ! Dès le début de l’Église, au risque de
leur vie, les apôtres ont proclamé à temps et à contretemps la Bonne
Nouvelle à toutes les nations. La plupart sont morts martyrs. Jésus ne
nous a jamais dit que cela allait être simple et facile. Alors qu’est-ce
qui a poussé Jésus, puis avec lui, les apôtres et les disciples qui ont
suivi, à proclamer la Bonne Nouvelle ? Je ne vois qu’une seule bonne
réponse possible : ils étaient amoureux ! Quand on est en amour, il n’y
a rien de trop difficile, rien de trop dur… Jusqu’à quel point
sommes-nous convaincus que Jésus est une Bonne Nouvelle pour notre monde
?
Nous n’avons pas à avoir peur, nous n’avons rien à craindre car nous
sommes dans la main du Père.
C’est lui qui nous rend fort. N’ayons pas peur, il est avec nous. En
participant à cette eucharistie aujourd’hui, redisons simplement notre
désir de faire ce qu’il a fait pour nous. Suivons avec assurance le
vrai, l’unique Pasteur et marchons la tête haute. N’ayons pas peur
d’être chrétiens, chrétiennes, au contraire, soyons fiers !
Unité pastorale Montréal-Nord |
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