Homélie : 33e dimanche du temps de l'Église, B

par Richard Depairon, curé pasteur

Inspiré de plusieurs sources

 

« 2012 », c’est le film à l’affiche qui annonce la fin du monde. Ça fait peur ! On retrouve, à peu de chose près, la vision de type apocalyptique de Daniel et celle que nous présente particulièrement Jésus dans l’évangile avec son lot de catastrophes : « le soleil s’obscurcira… les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. » 

Pourtant, l’intention du prophète Daniel et de Jésus n’est pas de nous faire peur. Au contraire, c’est même plutôt l’inverse : Au milieu des crises et des épreuves, le « Fils de l’homme » est proche, son pardon est assuré, sa résurrection sera la nôtre.

Évitons de nous appesantir sur l’aspect dramatique des textes qui annonce la fin d’un temps. Regardons surtout la promesse que Jésus fait aujourd’hui : « Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire. » C’est ça la Bonne Nouvelle d’aujourd’hui ! « Si Dieu est pour nous, dira Saint-Paul, qui sera contre nous ? »

Peu importe donc les obstacles, les rivalités, les conflits, les guerres et les catastrophes, n’ayons pas peur, puisqu’à la fin, c’est Jésus qui sera le grand vainqueur. À nous qui sommes « dans les derniers temps », comme dit Jésus, à nous qui vivons dans un monde de conflits, de violence, Jésus recommande de « relever la tête », c’est-à-dire de ne pas nous affoler. Pas de panique ! Méfions-nous des faux prophètes qui annoncent la fin du monde…

Mais ça ne nous donne pas le droit de faire n’importe quoi, bien sûr ! Il est urgent, très urgent, que nous nous convertissions, sinon la souffrance continuera de progresser et les malheurs s’accumuleront.

Le monde, tel qu’on le connaît disparaîtra, c’est une évidence. Il en va de même de nos vies, de tout ce qui existe. Mais pour nous les croyants, ce n’est pas la fin. La Bible toute entière nous indique une trajectoire, avec un commencement et une finalité. J’emploie le mot  « finalité » au sens de destiné, d’achèvement, de providence. Autrement dit, l’humanité a un but, il n’est pas absurde et c’est avec le Christ que l’humanité atteint sa pleine maturité, sa pleine humanisation, sa divinisation, sa perfection.

Si nous avons foi en Jésus et en sa Parole, c’est qu’il est le seul qui a valeur d’éternité. Tout le reste, sans lui, n’a plus de sens et est voué à disparaître. Mais grâce à Jésus, nous pouvons envisager l’avenir de l’humanité avec optimisme. Alors n’ayons pas peur de nous engager réellement avec celui qui a les paroles de la vie éternelle. Vivons comme des sauvés. Vivons et n’ayons plus peur de l’avenir puisque Dieu lui-même s’engage avec nous.


     Unité pastorale Montréal-Nord