...Et il faisait route
avec lui
« L’homme s’en alla
tout triste… » Pourquoi ?
Parce qu’il avait de grands biens ? N’importe quoi ! Je ne crois
pas que l’argent rend triste. Cependant, je crois qu’il peut facilement
nous tromper. Prenons ce jeune homme riche. Il a tout pour lui. Il est
irréprochable. Une vie exemplaire. Qui d’entre nous peut dire en vérité
qu’il a observé tous les commandements depuis sa jeunesse ? Il lui
manquait pourtant quelque chose…
Fort de sa
réputation et de son rang, il court vers Jésus lui demander ce qui ne
s’achètera jamais : « la vie éternelle ».
La réponse de Jésus est surprenante. L’homme l’interroge sur ce qu’il
doit faire et Jésus lui énumère une liste d’interdits : « Ne comment pas
de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte
pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne… » Autrement dit :
« si tu veux être sauvé, respecte les commandements » C’est le minimum
et ça paraît même suffisant pour être sauvé. La note de passage en
sommes !
Le jeune homme sent
bien la limite de la Loi.
On peut bien venir à la messe tous les dimanches, ne pas tuer, ne pas
voler, ne pas mentir, il apparaît évident que ce n’est pas suffisant. Ce
qui manque à cet homme, ce qui nous manque à nous parfois, c’est Dieu
lui-même.
Il ne s’agit pas
ici de faire des choses pour Dieu, de gagner son amitié, mais de le
suivre, de l’accueillir, de l’écouter, de l’aimer.
Je crois que pour être
chrétien et chrétienne, il ne suffit pas d’être irréprochable. On peut
même suivre le Christ et ne pas être parfait. On fait ce qu’on peut !
Par contre, il est indispensable d’acquérir une autre sagesse que celle
qui prévaut de nos jours. Nous vivons dans une civilisation tout entière
bâtie sur la recherche de l’avoir, où la richesse est la valeur absolue.
Jésus nous invite à préférer Dieu à tout le reste. Bien sûr que nous
avons besoin d’argent pour vivre, mais ne nous faisons pas d’illusion :
il ne nous donnera jamais une raison d’exister.
« J’ai prié, et
l’intelligence m’a été donnée. J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse
est venu en moi. Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres; à côté
d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse », dit le prophète.
En d’autres mots,
Dieu ne veut pas seulement nous sauver de l’enfer, il veut bien
d’avantage nous partager sa vie en plénitude.
Il veut notre bonheur. Il nous veut libres, heureux, debout, autonomes
et dignes. Il veut ce qu’il y a de meilleur pour nous. Allons-nous nous
satisfaire du minimum ? Allons-nous nous contenter de suivre les
commandements sans chercher à suivre Jésus, même si cela suppose
quelques renoncements ?
Unité pastorale Montréal-Nord |
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