Toute
l’histoire a commencé avec cinq pains et deux poissons. Jésus avait
nourri la foule, vous vous rappelez ?
Puis Jésus s’est identifié au pain descendu du ciel, faisant référence à
la manne que Dieu avait envoyée pour nourrir le peuple dans le désert.
Il affirme que le pain qu'il donnera à manger est sa chair, et que le
vin qu'il donnera à boire est son sang. Il a même osé dire qu'il fallait
manger sa chair et boire son sang pour obtenir la vie éternelle.
Jésus
n’explique rien, ne dit pas comment ce pain devient sa chair, comment ce
vin devient son sang.
Aucune explication, aucune théorie. Ce que Jésus nous propose, c’est
d’entrer dans le mystère de sa propre existence qui est le mystère même
de Dieu. Tout un saut dans la foi, dis donc !
Jésus
place donc ses disciples, nous place, devant un choix, pas moyen de nous
dérober : le suivre ou le quitter.
C’est un
test. Et si nous le suivons, nous devrons manger sa chair et boire son
sang. C’est à ce moment que beaucoup de disciples cessent de le suivre
et je les comprends. « Allez-vous me quitter vous aussi ? », demande
Jésus.
Ils
sont nombreux à avoir choisi de partir, mais pas Pierre.
Pierre fait confiance, même s’il ne comprend pas grand chose à ce que
Jésus vient de dire. Son choix est définitif et sincère : « Seigneur,
vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
La
société moderne, avec la science et son esprit critique, nous a donné
beaucoup de façons de vivre, mais elle ne nous a pas donné de raison
d’exister.
Même si nous savons comment le monde a évolué, même si nous avons marché
sur la lune, même si nous connaissons le génome humain, il reste la
question essentielle, à savoir : pourquoi j’existe. Et c’est là que la
parole de Pierre prend tout son sens pour nous aujourd’hui : « Seigneur,
vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
Jésus
est le seul capable d’apaiser nos soifs de vérité. Il est notre raison
d’exister.
Il y a quelques années, j’ai lu « les trois mousquetaires » d’Alexandre
Dumas. Je crois que c’est Porthos qui disait quelque chose comme : « la
vie est trop courte pour que l’on se pose des questions. » Je dis moi
que la vie est trop courte pour que l’on vive
sans raison.
« Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir », demande le prophète.
Arrêtons-nous quelques instants et prenons le temps d’y répondre
sincèrement, car notre réponse peut changer le cours de notre vie.
Unité pastorale Montréal-Nord |
|