Depuis vingt siècles,
l’Église est habitée par une promesse : le retour de Jésus Christ.
Vivre dans cette
espérance n’est cependant pas très confortable !
D’abord à cause de l’inconnu du moment : nous ne savons pas quand le
Seigneur reviendra, ni comment cela arrivera. Mais aussi parce que cette
promesse n’est pas facile à croire. On a pris l’habitude de vivre les
événements en surface. On vit dans l’immédiat. On a un peu perdu le sens
de l’attente, moi le premier… On veut tout, tout de suite ! Résultat :
on a un peu perdu le sens de l’attente et du désir. C’est vrai en
affaires, c’est vrai en amour, c’est vrai dans la vie courante…
Le temps de l’Avent
est une chance pour nous d’approfondir le sens du désir, de l’attente
joyeuse de Noël.
Notre regard se porte
donc vers une promesse, celle du retour de Jésus Christ, et pourtant… Ce
qui étonne, ce n’est pas tellement la description des signes qui annonce
la venue du Christ, même si ces signes sont assez spectaculaires. Non !
Ce qui m’étonne, moi, c’est que Jésus insiste sur l’importance de
nous préparer aujourd’hui, afin que ce jour ne tombe pas sur nous à
l’improviste. C’est maintenant que nous préparons le retour du
Christ, c’est maintenant que nous engageons notre avenir. Et chaque
geste compte. L’attitude principale qui est demandée est la vigilance du
cœur, la prière : « Restez éveillés et priez en tout temps ». Chacun des
évangélistes dit l’importance de veiller, mais Luc est celui qui insiste
le plus sur la prière, et la prière en « tout temps ».
Dès le début de
l’Église, les chrétiens, les chrétiennes, ont perçu l’importance de la
prière comme signe de l’attente eschatologique, c’est-à-dire, de la
manifestation finale.
En entrant dans le temps de l’Avent, nous sommes appelés à relever la
tête et à prier avec confiance.
Dans sa lettre aux
Thessaloniciens, Paul invite aussi à veiller :
« Que le Seigneur vous donne un amour de plus en plus intense et
débordant » et il ajoute aussitôt : « vous avez appris comment il faut
vous conduire pour plaire à Dieu ». L’originalité de Paul est de montrer
que se comporter de cette façon est une manière de « veiller », en vue
du « jour où notre Seigneur viendra avec tous les saints. »
Il est venu, il est
déjà là, il reviendra… Et nous, nous n’en revenons pas ! C’est ça
Noël : Dieu qui entre dans le temps.
Maintenant, l’Église nous invite à veiller et à nous préparer le cœur à
accueillir celui qui peut et veut habiter notre vie et notre monde.
Unité pastorale Montréal-Nord |
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