Après
le grand miracle, le grand signe, de la multiplication des pains, les
gens se disent entre eux que c’est sûrement lui
le grand prophète…
Cependant, pour éviter qu’on le prenne pour un roi, Jésus s’est retiré,
tout seul, dans la montagne. Le lendemain, la foule le rejoint sur
l’autre rive. C’est qu’ils ont encore faim ! Dès lors, Jésus a beau
répéter qu’il est « le pain qui est descendu du ciel », la foule ne
comprend pas. Elle voit en lui, le fils de Joseph, un prophète certes !
Mais de là à dire qu’il est descendu du ciel… c’est un peu fort !
Faut-il s’en étonner ?
Comment croire qu’un homme qui a grandi dans une famille humaine comme
toutes les autres familles humaines, peut prétendre descendre du ciel ?
Comment croire, et même accepter, que nous trouvions en cet homme la
nourriture indispensable pour notre vie ? Sans l’aide de Dieu, c’est
impossible. Je le dis et je le répète : sans l’aide de Dieu, c’est
impossible à croire ! C’est ce que dit Jésus aujourd’hui :
« Personne ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire
(…). Il est écrit dans les prophètes : ils seront tous instruits par
Dieu lui-même. »
Parce que Dieu est
tout autre que nous, nous avons besoin que le Christ vienne à nous pour
nous faire connaître le visage de Dieu.
Seul on est vite découragé, désespéré. Élie en sait quelque chose…
« Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie… », dit-il. Et
il tombe endormi. À deux reprises, l’ange le touche et lui dit :
« Lève-toi et mange ! » La deuxième fois, il explique : « autrement le
chemin serait trop long pour toi. »
Dimanche après
dimanche, nous venons puiser en Dieu la force de vivre notre quotidien
en sa présence.
Autrement, le chemin serait trop long pour nous. Je suis blessé
d’entendre les gens me dire qu’ils sont croyants mais pas pratiquants.
Autrement dit, ils croient en Dieu, mais ne sentent pas le besoin de
venir à la messe. Je trouve ça terrible ! Comment peut-on se priver du
don de Dieu ?
Imaginons-nous au
jugement dernier :
« oui Dieu je t’aime, tu sais, mais j’ai préféré faire autre chose que
de venir te rencontrer, tu comprends. » C’est comme l’époux qui dit à sa
femme : « chérie, c’est toi que je préfère, mais cette année, je vais
prendre un ‘brake’, si tu veux bien... je n’ai pas le goût de te
voir désolé ! » Et le danger, c’est qu’on s’habitue à ne pas venir à la
messe. À force de ne plus vivre comme on pense,
on finit forcément par penser comme on vit.
Frères et sœurs, lorsque
nous accueillerons l’hostie en nos mains, sachons reconnaître le Christ,
le pain de Dieu descendu du ciel. Il a le pouvoir de nous sauver.
C’est lui qui nous donne la force d’aller jusqu’au
bout.
Unité pastorale Montréal-Nord |
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