Vous
saviez que j’avais été au CEGEP Saint-Laurent ?
J’ai étudié pour devenir un technicien en loisir, imaginez ! Je me
disais que les gens travaillent trop et que j’allais leur apporter de
quoi profiter vraiment de la vie. Mais si je vous raconte ça, c’est
pour vous parler de cette jeune fille dont j’ai oublié le nom. Elle
était formidable : belle, joviale, sympathique et brillante par-dessus
le marché. Ses yeux pétillaient de vie. Elle avait tout pour elle.
Je
me souviens qu’elle a fréquenté un des finissants de l’époque et je l’ai
vue se transformer.
Elle est devenue arrogante, vaniteuse, méchante même. Elle avait perdu
sa pureté et sa simplicité. Ses yeux étaient éteints.
J’aurais voulu lui dire,
j’aurais souhaité lui parler, lui faire comprendre qu’elle faisait
fausse route, que ce qu’elle croyait avant était mieux, que c’était ça
la vérité, mais je n’en ai pas eu la force… M’aurait-elle écouté ?
J’étais qui pour lui faire la morale, pour lui reprocher le choix
qu’elle avait fait ? J’étais qui pour lui dire qu’elle s’était trompée
et que son chum qu’elle avait rencontré, et qu’elle disait
« aimer », était en vérité son pire ennemi ?
Elle n’était pas la seule que j’ai vu perdre sa virginité et le sens de
la vie.
Elles sont tellement nombreuses à croire que la vie n’est que plaisir.
Ils sont tellement nombreux à faire croire que la vie n’est qu’un jeu.
Jésus s’étonne, dans l’évangile, du manque de foi de ses compatriotes et
aujourd’hui plus que jamais, il a besoin de nous, il a besoin de chacun
et de chacune de nous pour être de véritables prophètes chez nous, là où
nous vivons.
Vous ne vous sentez pas la force de parler ? Vous avez peur de proposer
Jésus Christ au monde ? Eh bien ! Dites-vous que vous êtes comme
Saint-Paul qui se glorifie dans sa faiblesse, car, dit-il : « lorsque je
suis faible, c’est alors que je suis fort. »
Debout ! N’ayons plus peur et proposons ce qu’il y a de meilleur.
Proposons Jésus Christ et pas seulement à moitié. Il est le chemin. Il
est la vérité. Il est la vie.
En
préparant l’homélie, je me suis rappelé cette petite histoire des quatre
petites bougies. J’ai pensé vous l’offrir pour l'occasion :
LES QUATRE BOUGIES
Quatre bougies brûlaient
lentement.
Elles étaient tellement
silencieuses
qu’on pouvait à peine entendre leur conversation…
La 1e bougie
dit :
Je suis la Paix.
Personne n’arrive à me laisser allumée.
Partout c’est la guerre et
l’injustice règne en maître.
Je crois que je vais
m’éteindre…
Une légère brise souffla sur
elle et l’éteignit.
La 2e bougie dit :
Je suis la Foi.
Je peux transporter des montagnes
si du moins on me faisait confiance…
Mais hélas ! Je ne suis plus
indispensable comme avant.
Tout le monde vit comme si
Dieu n’existait pas.
Ça n’a plus de sens que je
reste allumée…
Une légère brise souffla sur
elle et l’éteignit.
La 3e bougie
dit :
Je suis l’Amour.
On a dit de moi que je ne
passerai jamais et pourtant…
Les gens ne comprennent plus
mon message
et ne veulent plus de moi…
Je n’ai plus la force de
rester allumée.
Une légère brise souffla sur
elle et l’éteignit.
Un enfant entre et dit :
Pourquoi les bougies
sont-elles éteintes ?
Elles devraient être
allumées !
Alors la 4e
bougie répond :
Ne crains pas. Tant que ma
flamme restera allumée,
je pourrai redonner vie à toutes les autres.
Je suis l’ESPÉRANCE.
C’est le souhait que je fais :
continuons d’espérer. Quoi qu’il arrive, continuons d’espérer en nous,
et d’espérer en notre famille, nos enfants et nos amis. Continuons
d’espérer en Dieu qui, Lui, continuera toujours d’espérer en nous.
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Unité pastorale Montréal-Nord |
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