Aujourd’hui, sept jours après Noël, la liturgie nous invite à nous
mettre à l’école de Marie, Mère de Dieu.
Elle est le chemin par lequel Dieu a voulu s’incarner.
Dans les évangiles, Marie est représentée comme la première des
croyantes :
« Heureuse celle qui a cru », lui dit Élisabeth. En effet, toute sa vie,
elle a su relire les événements à la lumière des Écritures et accueillir
en son cœur le projet de Dieu. Elle a toujours fait confiance.
À l’ange Gabriel,
au moment de l’Annonciation elle s’était interrogée sur la manière
que Dieu s’y prendrait pour opérer son œuvre. La réponse avait été un
profond mystère, mais sa foi n’a pas vacillé : « qu’il me soit fait
selon ta parole» avait-elle dit, Au moment où, quelques heures après
la naissance de son fils, les bergers viennent révéler ce que les
anges leur ont dit sur cet enfant, elle s’étonne avec tout le monde de
ce qu’ils racontent, mais « elle retient tous ces événements et les
médite dans son cœur ». Le jour de la présentation de Jésus au Temple,
Marie et Joseph resteront étonnés de ce que dit Siméon de l’enfant.
Douze ans plus tard, lorsqu’elle retrouve Jésus au Temple, après
l’avoir cherché durant trois jours, et qu’il lui dit qu’il doit être aux
affaires de son Père, elle ne comprend pas tout, mais « garde tous ces
événements dans son cœur. »
Marie est la figure même de la contemplation et de l’action.
Elle n’est pas la spécialiste qui sait expliquer les choses, elle ne
fait pas dans la théorie, mais elle accueille tout, même ce qui ne peut
s’expliquer, et elle fait confiance.
Et pourtant, Marie ne retient pas l’attention ; elle la dirige vers son
Fils qu’elle reconnaît comme le Sauveur de l’humanité. À Cana
elle nous exhorte : « faite tous ce qu’il dira. »
Ainsi se résume sa vie :
quand Dieu a demandé à Marie de croire à l’impossible, elle n’a pas
refusé ; quand il lui a demandé de vivre l’impossible, c’est Dieu dans
un enfant qu’elle nous a donné.
En ce début d’année,
alors même que le cri du monde résonne encore dans les terres d’Orient,
où les mères pleurent leurs enfants tués à la guerre, contemplons Marie,
debout près de la Croix. À cet instant où notre foi peut vaciller
face aux fléaux de la pauvreté et de l’injustice, demandons à Marie,
Mère de tous les croyants, la foi et la force de méditer ces
événements avec la confiance que Dieu sait tout, qu’il peut tout et
qu’il nous aime. Qu’elle nous donne la claire vision de ce qu’il faut
faire et la force de pouvoir l’accomplir.
Unité pastorale Montréal-Nord |
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