Carnet du carême

2011

Cher lecteur, chère lectrice, les membres du groupe de jeunes de Montréal-Nord (Québec, Canada) se préparant pour les Journées mondiales de la Jeunesse de Madrid 2011 vous souhaitent la bienvenue !

 

Ce carnet poursuivait deux objectifs principaux: nous préparer spirituellement à l'aventure des JMJ en faisant résonner la Parole dans nos vies respectives; puis permettre à la frange jeunesse de notre Église d'exprimer au reste du monde les résultats de cet exercice. S’il y a bien un espace spirituel propre à la rencontre harmonieuse, authentiquement évangélique, c’est bien celui qu’ouvrent l’écoute et l'actualisation de la Parole, témoin intarissable du désir de Dieu de tous nous rassembler en vue d’une même béatitude, selon la prière du Christ : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un »

(Jn 17, 11).

 

À chaque jour du carême, vous trouverez une méditation sur les textes liturgiques écrite par un des jeunes de notre groupe.


©Gaël Cynthia Gracia

Enracinés en Christ...

 

Vous pouvez laisser vos commentaires, suggestions et appréciations à cette adresse: carnetducareme2011@hotmail.ca

 

 

Pour les plus gourmands, vous trouverez ici le carnet du carême du Centre étudiant Benoît-Lacroix

 

Date Jeudi 21 avril 2011: Jeudi saint
Textes liturgiques du jour Ez 12, 1-8.11-14   Jn 13, 1-15
Auteur

Radney Jean-Claude

Défi social

Pour moi, ce passage de la Bible nous rappelle la fraternité et l’égalité que nous devrions avoir à cœur de promouvoir dans nos interactions avec les autres. Jésus, Fils du Dieu Tout-puissant, n’a pas hésité à se mettre à genoux pour laver les pieds de ses apôtres, et parmi eux Judas Iscariote. Quant à nous, nous sommes hommes, tout simplement, et pendant longtemps nous nous sommes crus en mesure de juger des actions et des intentions des autres en inventant divers systèmes de lois. Les pharisiens, par exemple, jugeaient de haut le peuple juif au nom de la Loi de Moïse qu’ils croyaient observer parfaitement. Mais leurs jugements reposaient en réalité sur une interprétation de cette Loi, leur interprétation.
 

Beaucoup reste à faire, puisque alors même que nous croyons juger un pédophile pour son crime, nous laissons parfois cours à nos émotions et condamnons l’individu lui-même, lui enlevant de ce fait sa valeur intrinsèque, sa valeur humaine. « Il faut juger le crime et non le criminel » disait Victor Hugo. Et pourtant, nous nous sommes longtemps donné le droit de juger la personne même de ceux qui n’obéissent pas aux normes établies dans nos sociétés. Pour moi, l’extrait biblique que nous méditons aujourd’hui, qui a sûrement inspiré la thèse de Victor Hugo, est un des plus difficiles à comprendre et à appliquer. Parce que bien souvent, nous sommes entrainés dans nos réactions impulsives à condamner quelqu’un pour une erreur, un crime commis. Comme si nous étions supérieurs à eux et qu'en aucun cas nous n’agirions de la sorte… Et pourtant, ces criminels, ces exclus, ces parias de nos sociétés, il arrive qu’ils soient en fait surtout des victimes qui cherchent tant bien que mal à survivre en marge de cet ordre instauré par la majorité. Moi qui étudie en travail social, je considère ce message comme un défi social. Je veux garder en tête ce message que tous et chacun sont faits de la même matière que moi, et même s’il arrive qu’un tel ait des valeurs différentes des miennes, je veux croire qu'il ne désire non pas mon malheur, mais bien son bonheur. Même s'il me blesse, c'est sans doute parce qu'il marche tête baissée vers ce qu’il considère comme son bonheur.
 

 

 Unité pastorale Montréal-Nord