Défi
social
Pour
moi, ce
passage
de la
Bible
nous
rappelle
la
fraternité
et
l’égalité
que nous
devrions
avoir à
cœur de
promouvoir
dans nos
interactions
avec les
autres.
Jésus,
Fils du
Dieu
Tout-puissant,
n’a pas
hésité à
se
mettre à
genoux
pour
laver
les
pieds de
ses
apôtres,
et parmi
eux
Judas
Iscariote.
Quant à
nous,
nous
sommes
hommes,
tout
simplement,
et
pendant
longtemps
nous
nous
sommes
crus en
mesure
de juger
des
actions
et des
intentions
des
autres
en
inventant
divers
systèmes
de lois.
Les
pharisiens,
par
exemple,
jugeaient
de haut
le
peuple
juif au
nom de
la Loi
de Moïse
qu’ils
croyaient
observer
parfaitement.
Mais
leurs
jugements
reposaient
en
réalité
sur une
interprétation
de cette
Loi,
leur
interprétation.
Beaucoup
reste à
faire,
puisque
alors
même que
nous
croyons
juger un
pédophile
pour son
crime,
nous
laissons
parfois
cours à
nos
émotions
et
condamnons
l’individu
lui-même,
lui
enlevant
de ce
fait sa
valeur
intrinsèque,
sa
valeur
humaine.
« Il
faut
juger le
crime et
non le
criminel
» disait
Victor
Hugo. Et
pourtant,
nous
nous
sommes
longtemps
donné le
droit de
juger la
personne
même de
ceux qui
n’obéissent
pas aux
normes
établies
dans nos
sociétés.
Pour
moi,
l’extrait
biblique
que nous
méditons
aujourd’hui,
qui a
sûrement
inspiré
la thèse
de
Victor
Hugo,
est un
des plus
difficiles
à
comprendre
et à
appliquer.
Parce
que bien
souvent,
nous
sommes
entrainés
dans nos
réactions
impulsives
à
condamner
quelqu’un
pour une
erreur,
un crime
commis.
Comme si
nous
étions
supérieurs
à eux et
qu'en
aucun
cas nous
n’agirions
de la
sorte…
Et
pourtant,
ces
criminels,
ces
exclus,
ces
parias
de nos
sociétés,
il
arrive
qu’ils
soient
en fait
surtout
des
victimes
qui
cherchent
tant
bien que
mal à
survivre
en marge
de cet
ordre
instauré
par la
majorité.
Moi qui
étudie
en
travail
social,
je
considère
ce
message
comme un
défi
social.
Je veux
garder
en tête
ce
message
que tous
et
chacun
sont
faits de
la même
matière
que moi,
et même
s’il
arrive
qu’un
tel ait
des
valeurs
différentes
des
miennes,
je veux
croire
qu'il ne
désire
non pas
mon
malheur,
mais
bien son
bonheur.
Même
s'il me
blesse,
c'est
sans
doute
parce
qu'il
marche
tête
baissée
vers ce
qu’il
considère
comme
son
bonheur.
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