Carnet du carême

2011

Cher lecteur, chère lectrice, les membres du groupe de jeunes de Montréal-Nord (Québec, Canada) se préparant pour les Journées mondiales de la Jeunesse de Madrid 2011 vous souhaitent la bienvenue !

 

Ce carnet poursuivait deux objectifs principaux: nous préparer spirituellement à l'aventure des JMJ en faisant résonner la Parole dans nos vies respectives; puis permettre à la frange jeunesse de notre Église d'exprimer au reste du monde les résultats de cet exercice. S’il y a bien un espace spirituel propre à la rencontre harmonieuse, authentiquement évangélique, c’est bien celui qu’ouvrent l’écoute et l'actualisation de la Parole, témoin intarissable du désir de Dieu de tous nous rassembler en vue d’une même béatitude, selon la prière du Christ : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un »

(Jn 17, 11).

 

À chaque jour du carême, vous trouverez une méditation sur les textes liturgiques écrite par un des jeunes de notre groupe.


©Gaël Cynthia Gracia

Enracinés en Christ...

 

Vous pouvez laisser vos commentaires, suggestions et appréciations à cette adresse: carnetducareme2011@hotmail.ca

 

 

Pour les plus gourmands, vous trouverez ici le carnet du carême du Centre étudiant Benoît-Lacroix

 

Date Mercredi 20 avril 2011: Mercredi saint
Textes liturgiques du jour Is 50, 4-9   Mt 26, 14-25
Auteur

Claudia Obed Larosilière

Il sera toujours là

Vous arrive-t-il souvent qu’un membre de votre famille vous propose d’abord son aide pour accomplir une tâche ménagère ou autre, mais qu’ensuite, un imprévu change toujours ses plans, de sorte qu’il vous laisse constamment seul ? La tentation de se venger en lui démontrant sèchement que ce n’est pas amusant de se faire larguer vous vient donc à l’esprit, mais vous finissez par laisser faire. Avec le temps, la personne à qui vous faisiez confiance perd cette confiance, et vous avez tendance à faire de moins en moins confiance aux autres. À chaque fois que l’on me fait des promesses en l’air, je finis toujours par être débordée et remettre en question ma confiance en l’autre. Je finis souvent par faire mes trucs moi-même, mais débordée, je garde tout de même confiance en Dieu, car lui seul est là pour me supporter et faire en sorte que je ne devienne pas folle. Je ne le nierai pas, je suis humaine et je garde souvent l’envie d’aller réprimander constamment la personne qui me trahit, de me venger pour qu’elle ressente tout le mal qu’elle m’a fait.
 

L’évangile d’aujourd’hui témoigne de la trahison faite par l’homme corrompu et dépourvu de toute sagesse. En effet, Judas s’est vraisemblablement fait avoir par l’argent, synonyme de richesse terrestre, qui finit par prendre une plus grande importance que l’amour de Dieu. Admettons-le : l’argent reste, jusqu’à nos jours, source de conflit. Nous comprenons donc que nous sommes parfois faibles face à ce qui nous détourne de Dieu. Face à cette corruption, Jésus agit non pas avec colère et envie de vengeance, mais en homme qui sait que le Père viendra à son aide quoi qu’il arrive, et qui bénéficie donc d’une liberté intérieure lui permettant d’être bienveillant même envers ses ennemis. Pour preuve, Jésus laisse Judas manger à sa table, même s’il sait bien que celui-ci le livrera. Il ne le condamne pas devant les autres disciples. Le Père disposera selon sa sagesse.
 

La première lecture parle justement du support de Dieu, de sa justice et de son appui indéfectible. Celui-ci est le meilleur juge que nous puissions connaître, car il connaît la vérité. Il nous tient sous sa protection, nous offre de nous laisser guider par lui, de le suivre pas à pas, comme un élève est, idéalement, patiemment éduqué par son maître. Aussi, pour nous sauver du mal, il attend seulement que nous l’acceptions, comme lorsque quelqu’un nous propose son aide. Il reste toujours présent. Il désire que nous fassions de ses commandements notre sagesse, que nous ayons foi en lui, parce que c’est ainsi que nous serons heureux. Lui s’occupe de garder notre foi forte, inébranlable, bien vivante, si nous le lui demandons dans la prière. C’est en ce sens que Dieu, le seul, l’unique, veut nous sauver du « trépas ».
 

 

 Unité pastorale Montréal-Nord