En
chemin
vers Lui
Le
parcours
spirituel
de la
personne
aveugle
du récit
d’aujourd’hui
me
rejoint
dans
plusieurs
dimensions
de mon
expérience
de foi.
C’est ce
que
j’aimerais
vous
partager
comme
réflexion
aujourd’hui.
Pour ce
qui est
du
scoop,
l’homme
aveugle,
suite à
sa
rencontre
avec
Jésus,
va agir
comme «
envoyé »
de Jésus
et il
commencera
sa
nouvelle
mission
en se
purifiant,
à
l’invitation
de
Jésus, à
la
piscine
de
l’Envoyé
–c ’est
ce que
signifie
le nom «
Siloé ».
Au fait,
ne
sommes-nous
tous pas
des
Envoyés
du
Christ ?
Envoyés
dans
notre
monde
annoncer
les
merveilles
de Dieu
?
Alors
voyons
quelles
ont été
les
étapes
du
cheminement
de notre
homme,
afin de
nous
laisser
interpeler
à notre
tour et
grandir
dans
notre
propre
mission.
Première
étape :
Jésus,
cet
inconnu
qui m’a
rencontré.
L’homme
aveugle
rencontre
Jésus.
Il
ignore à
qui il a
affaire.
Aux
paroles
des gens
qui
l’entourent,
à leur
intonation,
il doit
deviner
qu’il a
affaire
à un
rabbi, à
un
maître
de la
Parole,
peut-être
même
sait-il
que
Jésus a
opéré de
nombreuses
guérisons
surprenantes.
Étant
invité à
poser un
geste
par cet
inconnu,
deux
possibilités
s’offrent
à lui :
le
risque
du
changement,
de
l’inconnu
qui peut
améliorer
sa
condition,
ou le
confort
des
sentiers
battus,
du
connu…
mais
aussi le
maintien
de sa
condition
d’aveugle.
Soupçonnant
que
notre
homme
n’ait
pas
grand-chose
à
perdre,
nous
l’imaginons
tenter
sa
chance
et
souscrire
à ce que
cet
inconnu
lui
demande
de
faire.
Après
tout, ce
n’est
pas un
si grand
effort
et ce
n’est
pas sans
rappeler
l’effort
demandé
à Naaman
par le
prophète
Élisée
et qui a
obtenu à
Naaman
la
guérison
de sa
lèpre (2
R 5, 1
19) !
Mais
sans
doute
est-ce
l’espérance
qui a
servi de
moteur à
la
démarche
de notre
personne
aveugle.
Il fait
donc ce
que
Jésus
lui
demande
de faire
et… il
voit.
La
transformation
qui suit
la
rencontre
de notre
homme
avec
Jésus
agit sur
lui
comme
une
transfiguration,
au point
que son
entourage
ne le
reconnaît
pas et
s’interroge
sur son
identité.
N’en
est-il
pas de
même
pour
toute
personne
touchée
par la
grâce ?
Cela ne
la
change-t-elle
pas si
radicalement
que son
entourage
affirme
: «
depuis
tel
évènement,
ce n’est
plus la
même
personne
», « je
ne le
reconnais
plus
depuis…
» ?
Deuxième
étape :
Jésus,
le
prophète
Étant
présenté
aux
autorités
religieuses,
notre
homme
aveugle
doit
rendre
compte
de
l’action
de Jésus
sur lui.
Puis il
est
appelé à
se
prononcer
sur ce
qu’est
Jésus
pour
lui.
C’est là
que
s’opère
un
changement
dans le
discours
de notre
homme.
Pressé
de
prendre
position,
après
avoir
hésité,
il finit
par
affirmer
: Jésus
est un
prophète.
Malgré
sa
compréhension
déficiente,
notre
personnage
est déjà
appelé à
témoigner
du
Christ,
de son
action
sur et
en lui.
Ce
témoignage
fait
donc de
lui un
envoyé
du
Christ.
Quelles
sont nos
réactions
quand
nous
sommes
questionnés,
parfois
même
ridiculisés
à propos
de notre
foi ?
Avons-nous
le
courage
de nous
dresser
et
démasquer
l’hypocrisie
souvent
présente
dans ces
attaques
?
Troisième
étape :
Jésus,
le
Messie
Pour
franchir
l’étape
suivante,
il faut
à notre
envoyé
la grâce
d’une
nouvelle
rencontre
avec
Jésus.
Le récit
met en
évidence
que
c’est
Jésus
qui agit
: il
s’informe,
va à la
rencontre
de notre
homme et
l’interpelle
à
nouveau
afin de
lui
faire
poser un
acte de
foi.
C’est là
que
notre
homme
reconnaît
clairement
Jésus en
tant que
« Fils
de
l’homme
», ce
qui
constitue
une
grande
avancée
dans la
connaissance
de qui
est
Jésus.
Simultanément,
il
affirme
la
divinité
de Jésus
par sa
prostration.
Comme
l’aveugle-né,
nous
sommes
tous
invités
à vivre
cette
rencontre
avec le
Christ.
Pour ce
faire,
nous
devons
avant
tout
laisser
la grâce
du
Christ
opérer
en nous.
Ce n’est
pas la
personne
aveugle
qui
agit,
mais le
Christ.
De plus,
l’homme
aveugle
nous
montre
qu’il ne
s’appuie
pas sur
des
certitudes
antérieurement
acquises
pour
reconnaître
Jésus
tel
qu’il
est,
contrairement
aux
pharisiens.
Il se
laisse
interpeler
par
l’éternelle
nouveauté
de
l’enseignement
du
Christ.
Puis il
se
laisse
guider
par les
apprentissages
qu’il
fait
grâce au
Christ.
Enfin,
nous
pouvons
constater
qu’il
n’hésite
pas à
partager
le fruit
de ses
apprentissages
avec
ceux qui
l’entourent,
même si
sa
connaissance
est
incomplète.
Il ose
se «
mouiller
» pour
Jésus,
au
propre
comme au
figuré.
Plus
concrètement,
il me
semble
que
Jésus
m’invite
à ne pas
juger de
telle ou
telle
situation
ou
personne,
mais
plutôt à
développer
l’attitude
qu’ont
naturellement
les
enfants
à se
laisser
surprendre
et
émerveiller
par les
multiples
incursions
de Dieu
dans
leur
histoire,
dans
leur
aventure
humaine.
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