La
responsabilité
d'être
chrétien
Pour moi,
ce passage de la Bible ne
signifie pas que parce que
je suis chrétien, j’ai été
choisi. Ni qu’en raison d’un
quelconque calcul du
Très-Haut, j’ai été élu.
Pour moi, ce message
signifie que parce que je
vie, je respire, j’ai été
choisi au même titre que
tous les autres êtres
vivants que cette terre
porte en son sein.
Personnellement, je refuse
la thèse de certains
croyants qui se croient
destinés au Paradis suivant
le simple fait qu'ils sont
chrétiens. Être chrétien ne
nous rend pas supérieurs, au
contraire il nous appelle à
servir plutôt qu'à
commander. Étant chrétiens,
nous cultivons une certaine
morale (discipline). Et au
contraire de l’autre qui
commet une méchanceté envers
toi, tu es, en tant que
chrétien, en mesure de
savoir que lui remettre la
monnaie de sa pièce ne
conduit à rien de productif.
Bien au contraire, c’est là
entretenir la flamme
de la haine.
Je
considère qu’être chrétien
est pour moi une lourde
responsabilité, puisque je
dois constamment évaluer mes
actions. Je dois faire
preuve de discipline pour
éviter de tomber dans le
vice de l’hypocrisie, du
sarcasme… Je ne me sens
vraiment chrétien que
lorsque j’arrive à taire mes
pulsions et envies
destructrices, ou lorsque
j’arrive à aimer l’autre
au-delà de la différence.
Lorsque je « coupe le fil de
la haine ». Je me sens
meilleur chrétien lorsque je
domine ma nature d’homme
pour le bien commun. La
parole de Dieu, selon moi,
se manifeste, en autres, au
travers de toute philosophie
ou système de pensée qui
permet d’entretenir cette
discipline. Je ne parle pas
d’une vie si rationnelle
qu’on n’en retire aucun
plaisir. Je parle d’aider
quelqu’un qui vient de vous
blesser si profondément que
vous le haïssez et le voyez
comme étant profondément
mauvais. Mais vous l’aidez
tout de même parce que vous
savez que le blesser à votre
tour ne fera que vous
rabaisser à son niveau. Je
me considère plus grand
lorsque je me domine dans
ces situations; c’est dans
ces moments que je me sens
comme un élu, puisqu’il
m’est donné de faire preuve
de volonté. Ce n’est pas que
je refoule ce que je
ressens. C’est que je me
désintéresse de ce qu’on me
dit de blessant, car pour
moi, la blessure qu’on tente
de me faire est finalement
sans importance, étant
profondément conscient de ma
valeur et réaliste quant aux
conséquences des actions que
je suis tenté de poser. Ce
sont ces petites victoires
sur moi-même qui font de moi
non une bête dans une arène,
mais un membre de la société
humaine. J’évolue parce que
je grandis à travers cela.
J’apprends à aimer les
autres pour ce qu’ils sont
au plus profond d’eux…
essayant tant bien que mal
d'adopter leur point de vue
de la situation. |