Carnet du carême

2011

Cher lecteur, chère lectrice, les membres du groupe de jeunes de Montréal-Nord (Québec, Canada) se préparant pour les Journées mondiales de la Jeunesse de Madrid 2011 vous souhaitent la bienvenue !

 

Ce carnet poursuivait deux objectifs principaux: nous préparer spirituellement à l'aventure des JMJ en faisant résonner la Parole dans nos vies respectives; puis permettre à la frange jeunesse de notre Église d'exprimer au reste du monde les résultats de cet exercice. S’il y a bien un espace spirituel propre à la rencontre harmonieuse, authentiquement évangélique, c’est bien celui qu’ouvrent l’écoute et l'actualisation de la Parole, témoin intarissable du désir de Dieu de tous nous rassembler en vue d’une même béatitude, selon la prière du Christ : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un »

(Jn 17, 11).

 

À chaque jour du carême, vous trouverez une méditation sur les textes liturgiques écrite par un des jeunes de notre groupe.


©Gaël Cynthia Gracia

Enracinés en Christ...

 

Vous pouvez laisser vos commentaires, suggestions et appréciations à cette adresse: carnetducareme2011@hotmail.ca

 

 

Pour les plus gourmands, vous trouverez ici le carnet du carême du Centre étudiant Benoît-Lacroix

 

 
Date Lundi 28 mars 2011: férie du carême
Textes liturgiques du jour 2 R 5, 1-15   Lc 4, 24-30
Auteur

Sabine Jean-Baptiste

L'amour de Dieu nous donne des ailes !

Ce passage biblique m’a beaucoup inspiré. J’ai tellement médité sur chacun des personnages que je pourrais écrire un recueil ! Toutefois, je me limiterai aux deux passages qui m’ont le plus interpelée. Commençons avec le chef de l’armée du roi de Syrie, Naaman. De quoi pouvait bien manquer cet homme riche et dont la position auprès du roi le rendait très estimable aux yeux du peuple ? Il serait facile de croire que la richesse rend l’homme inébranlable et heureux. Eh bien non ! Dans ce passage, on nous présente un Naaman certes héroïque, mais sous son apparente puissance, se cache un homme vulnérable et souillé par une maladie : la lèpre. Pouvait-il vivre un moment de vraie satisfaction avec la lèpre qui rongeait ses chairs et le vouait, en fin de compte, à une mort certaine ? En lisant le récit, il est facile de constater que non. La VRAIE satisfaction, c’est auprès de Dieu qu’il la trouva finalement. Dans la vie de tous les jours, la lèpre de Naaman pourrait se comparer au péché de l’homme. Car à travers sa guérison, c’est comme si Dieu lui pardonnait ses péchés et lui démontrait la puissance de sa bonté en faisant de lui un enfant de Dieu. Il nous est enseigné qu’il n’est jamais trop tard pour nous tourner vers Dieu. En effet, peu importe nos origines ou nos allégeances religieuses, la porte qui mène vers le Christ demeure toujours ouverte.

Dans le même ordre d’idées, Naaman, en plongeant dans les eaux du Jourdain, (eaux qui pourraient d’ailleurs être comparées à l’eau du baptême : en y plongeant, c’est comme si Naaman naissait de nouveau, mais cette fois-ci dans le royaume de Dieu) a accepté de croire, sans voir ; il a renoncé à son ignorance au profit de la lumière que seul Dieu pouvait lui apporter. C’est un bel exemple à suivre pour les hommes d’aujourd’hui. Les Saintes Écritures ne donnent aucune prise à une validation de type scientifique, personne ne peut démontrer leur vérité, mais nous pouvons faire le choix, libre et sensé, de croire en elles, et obtenir du même coup la certitude qu’elles nous conduisent à la vie éternelle.

Par ailleurs, quel contraste avec la fillette d’Israël ! Pauvre être insignifiant aux yeux du monde, séparé de ses appuis naturels et de ses coutumes, captive et esclave de la femme de Naaman. Que possédait donc cette enfant ? Le monde répond : « rien ! » ; le croyant répond : « tout ! » Elle connaissait le prophète et la puissance de la Parole de Dieu dont il était le messager. « Ah ! dit-elle, si mon maître s’adressait au prophète qui est à Samarie, celui-ci le délivrerait de sa lèpre. » Se plaint-elle de son sort ? Elle n’y pense même pas, possédant un trésor que son bonheur est de pouvoir communiquer. Sa foi ne connaît aucune incertitude, et c’est bien par son regard de foi qu’elle sait que Naaman sera délivré de la lèpre. Elle ne s’intéresse pas à son propre sort, mais elle fait de l’amour son mobile pour agir. Cette petite fille n’est pas sans évoquer ces mots prononcés par Jésus : « Laissez venir à moi les petits enfants et ne les empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » (Mc 10, 14-15). Cette fillette symbolise la pureté et l’innocence. Pourquoi est-ce si difficile, pour nous adultes, d’avoir une foi aussi grande ? Arrêtons de vouloir toujours obtenir des preuves scientifiques d’une chose qui est tellement naturelle et évidente : L’AMOUR DE DIEU.


En cette période de carême, il est temps de prendre un instant pour méditer sur ce que Dieu apporte dans notre vie et comment nous pouvons le partager avec nos proches… et avec nos ennemis aussi, car quelle récompense méritons-nous si nous aimons seulement ceux qui nous aiment (cf. Mt 5, 46) ? Acceptons Dieu dans notre vie et ouvrons-lui notre cœur, car il nous donne des ailes !
 

 

 Unité pastorale Montréal-Nord