Dat |
Dimanche
20 mars
2011: 2e
dimanche
du
carême |
Textes liturgiques du jour |
Gn 12, 1-4 Mt 17, 1-9 |
Auteur |
Mély
Jean-Claude |
En quête
du
bonheur
Dans la vie, il existe ce qu’on
appelle
« l’exode »,
et le
texte de
la
Genèse
reflète
très
bien
cette
dure
réalité
que des
gens de
notre
entourage
affrontent
tous les
jours;
en fait
toute
notre
vie est
un
exode,
ne
serait-ce
que
parce
que des
gens
rentrent
et
sortent
de notre
vie
constamment.
Il y a
des gens
qui sont
arrachés
de leur
famille;
d’autres
ont tout
simplement
dû tout
laisser :
leur
famille,
leurs
richesses,
leurs
amis,
leur vie
d’avant,
afin de
se
rendre
vers une
terre
qui
jusque-là
leur
était
tout à
fait
inconnue.
Si l’on
considère
l’émigration
par
exemple :
chaque
année,
plusieurs
personnes
font le
choix de
quitter
leur
pays
natal,
alors
que
parmi
eux,
certains
y
vivaient
bien.
Pourquoi
? Si
l’on
sait que
le fait
de
s’installer
dans un
nouveau
pays
veut
automatiquement
dire que
l’on est
prêt à
abandonner
une
partie
de nous,
une
partie
de ce
que nous
sommes
ou du
moins de
ce que
nous
étions…
Je
crois
que la
raison
est
simple :
ils sont
prêts à
tout
abandonner,
car ils
sont à
la
recherche
de ce
qu’on
appelle
le
bonheur.
Mais
comment
peuvent-ils
avoir la
certitude
qu’ils
font le
bon
choix,
ou
encore
le
courage
de tout
laisser
alors
qu’ils
ne
savent
même pas
ce
qu’ils
trouveront
sur leur
terre
d’exil ?
Selon moi, certaines des personnes
qui
émigrent
librement
doivent
avoir
confiance
en
elles,
et
certaines
autres
doivent
tout
simplement
avoir
confiance
en la
vie,
c’est-à-dire
en Dieu.
Il en
est de
même
pour
quelques-uns
d’entre
nous,
qui
sommes
quotidiennement
en quête
de
réponses,
de
bonheur
ou tout
simplement
d’une
aide de
Dieu
pour
trouver
notre
vocation.
Ce que
je veux
dire,
c’est
que nous
avons
tous une
« terre
promise »,
Dieu
appelle
chacun
de nous
à une
vocation
particulière
qui
coïncide
avec la
voie de
notre
bonheur.
Quelle
est la
mienne ?
M’a-t-il
appelée
à être
mère ?
M’a-t-il
appelée
à la vie
consacrée
?
Pour tout vous dire, je l’ignore
pour
l’instant.
Mais
certains
d’entre
nous
l’ont
déjà
trouvée,
alors
que
d’autres
attendent
encore
que Dieu
leur
fasse
signe.
Certains
ont dû
abandonner
leur
rêve,
leur
emploi,
etc.,
pour
devenir
quelqu’un
de
nouveau.
Par
exemple,
un
prêtre
de ma
connaissance
était
convaincu,
plus
jeune,
qu’il
allait
se
marier,
avoir
des
enfants ;
mais il
a dû
abandonner
ce
projet
pour
faire la
volonté
de Dieu,
devenir
prêtre.
Est-ce que cela a été facile ? Je
l’ignore,
mais ce
que je
sais,
c’est
que
maintenant
il aime
ce qu’il
fait, et
aimer
son
ministère,
comme
aimer
son
travail,
ça
contribue
largement
au
bonheur.
Tout
cela
pour
dire
qu’aujourd’hui,
que ce
soit ou
non pour
une
raison
explicitement
vocationnelle,
nous
sommes
conviés
à
emprunter
la même
voie qu’Abraham :
quitter
notre
pays,
nos
proches
et nos
biens,
s’il le
faut,
pour
répondre
à un
appel
qui
résonne
en nous.
Tout
comme
lui,
nous
avons ce
désir de
nous
réaliser
pleinement.
De
trouver
le
calme,
l’équilibre
dans
notre
vie, le
bonheur,
la joie,
l’amour,
etc. Et
tout
cela en
restant
fidèles
à nos
convictions
profondes
façonnées
par
l’Esprit
Saint.
Dieu
avait
promis
une
terre et
une
descendance
à
Abraham
qui,
sans
même se
poser de
questions,
s’est
tout
simplement
contenté
de faire
sa
volonté.
Pourquoi
n’a-t-il
pas posé
de
question
? C’est
simple,
c’est
parce
qu’il
avait
confiance
en Dieu
et en sa
parole.
Il
savait
au fond
de son
être que
Dieu
serait
toujours
là pour
le
rassurer
lorsqu’il
aurait
peur, le
réconforter
lorsqu’il
serait
en
larmes
et
surtout
le
guider
lorsqu’il
serait
perdu en
route
vers son
nouveau
pays.
Pour tout vous dire, je veux moi
aussi
faire
comme
Abraham.
Je veux
pouvoir
entendre
et
comprendre
exactement
ce que
Dieu
attend
de moi.
Je veux
pouvoir
faire sa
volonté
sans me
poser de
question,
lui dire
« oui »
sans
aucune
crainte.
Je veux
pouvoir
faire
des
choix et
être
certaine
que
c’est le
bon.
Pour l’instant, j’ignore totalement
ce que
Dieu
attend
de moi.
Et toi ? Sais-tu exactement
ce que
Dieu
attend
de toi ?
|