Carnet du carême

2011

Cher lecteur, chère lectrice, les membres du groupe de jeunes de Montréal-Nord (Québec, Canada) se préparant pour les Journées mondiales de la Jeunesse de Madrid 2011 vous souhaitent la bienvenue !

 

Ce carnet poursuivait deux objectifs principaux: nous préparer spirituellement à l'aventure des JMJ en faisant résonner la Parole dans nos vies respectives; puis permettre à la frange jeunesse de notre Église d'exprimer au reste du monde les résultats de cet exercice. S’il y a bien un espace spirituel propre à la rencontre harmonieuse, authentiquement évangélique, c’est bien celui qu’ouvrent l’écoute et l'actualisation de la Parole, témoin intarissable du désir de Dieu de tous nous rassembler en vue d’une même béatitude, selon la prière du Christ : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un »

(Jn 17, 11).

 

À chaque jour du carême, vous trouverez une méditation sur les textes liturgiques écrite par un des jeunes de notre groupe.


©Gaël Cyntha Gracia

Enracinés en Christ...

 

Vous pouvez laisser vos commentaires, suggestions et appréciations à cette adresse: carnetducareme2011@hotmail.ca

 

 

Pour les plus gourmands, vous trouverez ici le carnet du carême du Centre étudiant Benoît-Lacroix

 

 

Dat

Dimanche 20 mars 2011: 2e dimanche du carême

Textes liturgiques du jour

Gn 12, 1-4   Mt 17, 1-9

Auteur

Mély Jean-Claude

 

En quête du bonheur

Dans la vie, il existe ce qu’on appelle « l’exode », et le texte de la Genèse reflète très bien cette dure réalité que des gens de notre entourage affrontent tous les jours; en fait toute notre vie est un exode, ne serait-ce que parce que des gens rentrent et sortent de notre vie constamment. Il y a des gens qui sont arrachés de leur famille; d’autres ont tout simplement dû tout laisser : leur famille, leurs richesses, leurs amis, leur vie d’avant, afin de se rendre vers une terre qui jusque-là leur était tout à fait inconnue. Si l’on considère l’émigration par  exemple : chaque année, plusieurs personnes font le choix de quitter leur pays natal, alors que parmi eux, certains y vivaient bien. Pourquoi ? Si l’on sait que le fait de s’installer dans un nouveau pays veut automatiquement dire que l’on est prêt à abandonner une partie de nous, une partie de ce que nous sommes ou du moins de ce que nous étions…  Je crois que la raison est simple : ils sont prêts à tout abandonner, car ils sont à la recherche de ce qu’on appelle le bonheur. Mais comment peuvent-ils avoir la certitude qu’ils font le bon choix, ou encore le courage de tout laisser alors qu’ils ne savent même pas ce qu’ils trouveront sur leur terre d’exil ?

Selon moi, certaines des personnes qui émigrent librement doivent avoir confiance en elles, et certaines autres doivent tout simplement avoir confiance en la vie, c’est-à-dire en Dieu. Il en est de même pour quelques-uns d’entre nous, qui sommes quotidiennement en quête de réponses, de bonheur ou tout simplement d’une aide de Dieu pour trouver notre vocation. Ce que je veux dire, c’est que nous avons tous une « terre promise », Dieu appelle chacun de nous à une vocation particulière qui coïncide avec la voie de notre bonheur. Quelle est la mienne ? M’a-t-il appelée à être mère ? M’a-t-il appelée à la vie consacrée ?

 Pour tout vous dire, je l’ignore pour l’instant. Mais certains d’entre nous l’ont déjà trouvée, alors que d’autres attendent encore que Dieu leur fasse signe. Certains ont dû abandonner leur rêve, leur emploi, etc., pour devenir quelqu’un de nouveau. Par exemple, un prêtre de ma connaissance était convaincu, plus jeune, qu’il allait se marier, avoir des enfants ; mais il a dû abandonner ce projet pour faire la volonté de Dieu, devenir prêtre.

 Est-ce que cela a été facile ? Je l’ignore, mais ce que je sais, c’est que maintenant il aime ce qu’il fait, et aimer son ministère, comme aimer son travail, ça contribue largement au bonheur. Tout cela pour dire qu’aujourd’hui, que ce soit ou non pour une raison explicitement vocationnelle, nous sommes conviés à emprunter la même voie qu’Abraham : quitter notre pays, nos proches et nos biens, s’il le faut, pour répondre à un appel qui résonne en nous. Tout comme lui, nous avons ce désir de nous réaliser pleinement. De trouver le calme, l’équilibre dans notre vie, le bonheur, la joie, l’amour, etc. Et tout cela en restant fidèles à nos convictions profondes façonnées par l’Esprit Saint. Dieu avait promis une terre et une descendance à Abraham qui, sans même se poser de questions, s’est tout simplement contenté de faire sa volonté.  Pourquoi n’a-t-il pas posé de question ? C’est simple, c’est parce qu’il avait confiance en Dieu et en sa parole. Il savait au fond de son être que Dieu serait toujours là pour le rassurer lorsqu’il aurait peur, le réconforter lorsqu’il serait en larmes et surtout le guider lorsqu’il serait perdu en route vers son nouveau pays.

 Pour tout vous dire, je veux moi aussi faire comme Abraham. Je veux pouvoir entendre et comprendre exactement ce que Dieu attend de moi. Je veux pouvoir faire sa volonté sans me poser de question, lui dire « oui » sans aucune crainte. Je veux pouvoir faire des choix et être certaine que c’est le bon.

Pour l’instant, j’ignore totalement  ce que Dieu attend de moi.

Et  toi ? Sais-tu exactement  ce que Dieu attend de toi ?  

 

 

 

 Unité pastorale Montréal-Nord