Carnet du carême

2011

Cher lecteur, chère lectrice, les membres du groupe de jeunes de Montréal-Nord (Québec, Canada) se préparant pour les Journées mondiales de la Jeunesse de Madrid 2011 vous souhaitent la bienvenue !

 

Ce carnet poursuivait deux objectifs principaux: nous préparer spirituellement à l'aventure des JMJ en faisant résonner la Parole dans nos vies respectives; puis permettre à la frange jeunesse de notre Église d'exprimer au reste du monde les résultats de cet exercice. S’il y a bien un espace spirituel propre à la rencontre harmonieuse, authentiquement évangélique, c’est bien celui qu’ouvrent l’écoute et l'actualisation de la Parole, témoin intarissable du désir de Dieu de tous nous rassembler en vue d’une même béatitude, selon la prière du Christ : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un »

(Jn 17, 11).

 

À chaque jour du carême, vous trouverez une méditation sur les textes liturgiques écrite par un des jeunes de notre groupe.


©Gaël Cyntha Gracia

Enracinés en Christ...

 

Vous pouvez laisser vos commentaires, suggestions et appréciations à cette adresse: carnetducareme2011@hotmail.ca

 

 

Pour les plus gourmands, vous trouverez ici le carnet du carême du Centre étudiant Benoît-Lacroix

 

 
Date Mercredi 9 mars 2011: mercredi des cendres
Textes liturgiques du jour Jl 2, 12-18     Mt 6,1-6.16-18
Auteur

 Lisette Demers

Revenez à moi de tout votre cœur !

Aujourd’hui, nous franchissons la porte d’entrée du carême 2011, qui nous invite à réfléchir sur la manière d’être plus à l’écoute de Dieu.

En apparence, il y a une contradiction entre le texte de Joël et l’évangile selon saint Matthieu. Dans le premier texte, on nous demande, comme peuple de Dieu, de revenir à Dieu dans le jeûne, les larmes et le deuil et même de sonner de la trompette. Dans le second texte, Jésus enjoint chacun de nous à vivre le jeûne de façon discrète et intérieure, et à prier à l’écart dans le secret.

Dans l’Ancien Testament, la plupart des Juifs vivaient leur foi dans un sentiment de crainte de Dieu, c’est-à-dire dans un grand respect envers sa majesté infinie. Néanmoins, d’autres Juifs délaissaient Dieu pour adorer des idoles. Ils ne manifestaient plus de respect et d’amour envers Dieu, et c’est pourquoi le prophète s’adressait à eux pour leur dire que Dieu est tendresse et miséricorde, lent à la colère et plein d’amour. Il invite tout le peuple à implorer leur Dieu pour que celui-ci ait pitié d’eux.

Dans l’évangile, Jésus ne contredit pas Joël, mais il ne s’intéresse plus tant aux manifestations publiques de repentir de tout le peuple qu’à montrer comment une personne désirant le suivre doit vivre les rites de conversion. Il rappelle l’importance de faire toute action avec discrétion. Prier dans le secret. Jeûner tout en étant simple et serein. C’est cela qui plaît à Dieu.

Dans mon enfance, l’abstinence de viande était vécue par tous les Québécois, tous les vendredis de l’année, pas seulement deux fois par année, le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Pour moi, cela ne représentait pas une grosse difficulté, car j’ai toujours raffolé de manger du poisson, c’était presque une fête que nous préparait alors maman. Les jours de jeûne n’étaient pas si exigeants non plus, car nous étions dix enfants, alors nous avions déjà l’habitude de nous priver pour que tous aient une part raisonnable. C’est avec la prière du chapelet que j’avais le plus de difficulté, car il y avait toujours un des garçons qui se retrouvait en punition à cause de son agitation durant la prière.

Pour moi, aujourd’hui, vivre le carême, c’est mettre en application les sept P : partage, prière, pardon, paix, persévérance, patience, et pénitence. Alain, mon curé, m’a expliqué que le chiffre sept, dans la Bible, signifie la perfection ;  je vais donc essayer, durant le carême, de mettre en application ces P durant les jours de la semaine.  PARTAGE : partager mon argent avec des plus démunis quand cela m’est possible, partager mon temps auprès de personnes qui ont besoin d’attention, d’aide et d’écoute. PRIÈRE : prendre le temps chaque jour de prier pour des personnes en situations difficiles et faire silence pour être à l’écoute de l’appel de Dieu. PARDON : pardonner à des personnes qui font des gestes méchants et gratuits, me faire pardonner de mes manquements ou des gestes que j’ai posés. PAIX : rechercher la paix intérieure et extérieure, apprendre à vivre plus sereinement les épreuves et difficultés, vivre la joie de rencontrer des personnes et transmettre la joie. PERSÉVÉRANCE : vivre d’espoir et garder toujours vivante la Parole de Dieu dans mon cœur.  PATIENCE : vivre chaque jour ce que je sais que Dieu veut que je fasse pour lui. PÉNITENCE : me priver d’aliments que j’aime comme les fruits de mer. Vivre le carême, pour moi, c’est aussi essayer de ne pas critiquer ouvertement certains comportements que je n’aime pas, mais plutôt prendre des initiatives pour changer ces comportements. Plus que tout : être tendre et miséricordieuse envers les autres.

Bon carême de changement !